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Conflit RDC-Rwanda : Le mouvement Freedom Togo s’insurge contre le choix de Faure Gnassingbé comme médiateur

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Le Président togolais, Faure Gnassingbé [Photo d'illustration]

Par Gloire Balolage 

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la Commission de l’UA -Union Africaine-, le MLN -Mouvement de Libération Nationale Freedom Togo- a exprimé un refus catégorique face à la désignation de Faure Essozimna Gnassingbé, comme médiateur dans la crise opposant la RDC -République Démocratique du Congo- au Rwanda.

Cette décision annoncée le 5 avril 2025 par João Lourenço, président en exercice de l’Union Africaine, a été vivement contestée par ce mouvement togolais, qui estime qu’elle va à l’encontre des principes fondateurs de l’Union Africaine et des exigences morales liées à un rôle aussi sensible.

Dans cette correspondance, le MLN dénonce une "profonde consternation" face à ce choix, qualifiant le président togolais d’"imposteur" et soulignant son historique politique controversé à la tête du Togo. Le mouvement rappelle notamment les accusations de coups d’État constitutionnels, les violations des droits de l’homme, la répression de l’opposition, le verrouillage des institutions démocratiques et le refus d’appliquer les recommandations des instances internationales.

"Comment l’Union Africaine pourrait-elle confier une telle mission à un dirigeant qui foule aux pieds les principes mêmes qu’elle proclame et défend ?", s’interroge le MLN, qui considère que le Président Gnassingbé ne peut, en aucun cas, incarner la neutralité, la crédibilité ou l'autorité morale requises pour une telle mission.

Le mouvement va plus loin en évoquant une "duplicité diplomatique", accusant le chef d’Etat togolais de soutenir discrètement les régimes militaires hors CEDEAO, tout en affichant une posture de défenseur de la paix régionale.

 

Dans ce contexte, Freedom Togo appelle l’Union Africaine à renoncer de toute urgence à cette désignation jugée "inacceptable" ; réaffirmer son attachement aux principes de démocratie, de bonne gouvernance et des droits humains; mais aussi, ouvrir une réflexion sérieuse sur la crédibilité institutionnelle de l’organisation continentale.

Le mouvement conclut sa lettre en réaffirmant sa disponibilité à contribuer à toute initiative visant à renforcer la légitimité de l’Union Africaine et à faire respecter les aspirations des peuples africains. Cette position s’ajoute aux nombreuses réactions que suscite la crise persistante entre la RDC et le Rwanda, ainsi que les efforts de médiation en cours, dont la neutralité et l’efficacité sont scrutées de près par la société civile et les observateurs du continent.

Lundi 14 avril 2025 - 16:14