
Par Patrick Kitoko
Le Président ougandais Yoweri Museveni a livré sa vision sur la crise actuelle en RDC -République démocratique du Congo-.
Lors de la prise du pouvoir à la tête du Mécanisme de suivi de l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans la région des Grands Lacs, en remplacement de son homologue burundais Evariste Ndayishimiye, Yoweri Museveni, sans passer par le dos de la cuillère, a fustigé l'option extravertie, qui consiste à toujours vouloir chercher de solutions à l'extérieur. Pour lui, il est impérieux de remettre cette initiative entre les mains des pays de la région.
“Les problèmes ont commencé dès l'élection de Lumumba, seul à la tête d'un parti nationaliste, face à des partis régionaux. Après son assassinat, les crises se sont enchaînées”, a déclaré Museveni, tout en s'appuyant sur l'exemple de l'ancien Président Mobutu, qui, selon lui, s'était appuyé sur l'Armée française et marocaine, afin de résoudre les différentes rebellions en lieu et place d'écouter son peuple et de résoudre les problèmes en interne.
Dans de mots à peine voilés, le Président ougandais tente d'indexer l'actuel Président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi, qui, à l'en croire, ne se soucie pas des questions internes.
“L'ancien Président Juvenal Habyarimana avait refusé de réintégrer les réfugiés tutsis, ce qui a mené à sa chute”, insiste-t-il, tout en indiquant que «le général Mobutu n'a pas désarmé les FDLR, malgré les appels des pays voisins.»
Le nouveau coordinateur du Mécanisme de suivi de l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans la région des Grands Lacs accuse l'occident d'encourager ceux qu'il qualifie des «fauteurs de troubles» dans la sous région.
“Nous sommes des anciens habitants de cette région, pas des nouveaux venus. Nous connaissons parfaitement ces pays: Rwanda, Burundi, Est du Congo, Tanzanie, Kenya. Il faut de la volonté politique, et moins d'ingérences étrangères. Ces sont eux qui, imprudemment, encouragent les fauteurs de troubles”, conclut-il.