![Le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail à Rome [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-07/IMG-20250704-WA0018.jpg?itok=t-WBITdW)
Par Gloire Balolage
Présente à la 44e session de la conférence de FAO -Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture-, la RDC -République démocratique du Congo- a réaffirmé son engagement à lutter contre la faim et à améliorer la sécurité alimentaire. Le ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail, a détaillé, jeudi, à Rome, les efforts de son pays pour transformer l’agriculture et favoriser une croissance inclusive.
«Nous sommes venus participer à cette session, pour qu’ensemble nous puissions chercher à vaincre la faim et aller de l’avant. La République démocratique du Congo a donné sa contribution, celle d’améliorer la santé alimentaire et la nutrition», a déclaré le ministre lors d’un entretien accordé à l’ACP, en marge des travaux de la conférence qui doivent s’achever ce vendredi.
Selon le ministre, le Gouvernement congolais a misé sur plusieurs projets structurants, pour améliorer les rendements agricoles; notamment, par le recours à des semences de qualité, l’introduction de technologies modernes et la promotion d’innovations durables. Ces initiatives visent aussi à générer des emplois pour les jeunes et les femmes, deux groupes particulièrement vulnérables à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire.
L’alignement de la RDC sur les quatre axes stratégiques de la FAO, à savoir, l’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et de l’innovation, témoigne d’une volonté d’atteindre les ODD -Objectifs de développement durable-. Le ministre a souligné que ces domaines constituent la feuille de route de son pays en matière de sécurité alimentaire et de développement rural.
«L’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des innovations figure parmi les quatre projets de la FAO. C’est ainsi que la RDC mise sur ces projets, dans le but d’atteindre les objectifs de développement durable», a-t-il précisé, insistant sur la nécessité d’une coopération renforcée entre les États et les institutions internationales.
Dans le cadre de cette dynamique, la RDC fait partie des pays qui vont bénéficier d’un appui technique et financier renforcé de la FAO. L’organisation onusienne s’est engagée à soutenir l’état d’urgence agricole, la résilience des exploitants ruraux, ainsi que la production nationale de semences, éléments jugés cruciaux pour garantir la souveraineté alimentaire.
Parmi les projets emblématiques cités figure l’initiative "Main dans la main", lancée par la FAO pour accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires. La RDC y participe activement, en parallèle du programme "Une culture, un pays", qui vise à valoriser un produit agricole spécifique dans chaque nation. Pour la RDC, le choix est porté sur le manioc, une denrée essentielle dans l’alimentation locale.
«Nous allons industrialiser notre produit, qui est le manioc. C’est très important dans le souci d’aider la population à lutter contre la faim et la pauvreté», a souligné Grégoire Mutshail, ajoutant qu’un voyage au Vietnam est prévu pour observer de près l’expérience vietnamienne dans ce domaine et en tirer des leçons utiles.