Par Gloire Balolage
Ce jeudi, la capitale française accueille une grande conférence consacrée à la crise humanitaire qui secoue la région des Grands Lacs. Des acteurs politiques, diplomatiques et humanitaires venus d’une cinquantaine de pays y participent dans l’objectif d’évaluer l’ampleur de la situation et de relancer la mobilisation mondiale en faveur des populations touchées par les conflits.
Cette rencontre, initiée par la France et co-présidée par le Togo, s’inscrit dans la continuité des démarches diplomatiques déjà menées à Doha et à Washington, et vise à renforcer la coordination des efforts humanitaires dans cette région marquée par des années d’instabilité.
Selon Rémy Maréchaux, ambassadeur de France en République démocratique du Congo, la conférence de Paris vise avant tout à réveiller la conscience internationale face à la gravité de la crise humanitaire, notamment dans l’Est de la RDC.
« Les efforts de financement dans le domaine humanitaire sont en baisse. On l’a vu ici en RDC, avec la fermeture de l’USAID et la fin de certains programmes de soutien. Mais ce phénomène ne concerne pas uniquement les États-Unis : on constate une véritable fatigue de l’aide humanitaire », a-t-il expliqué.
Pour le diplomate français, la première étape pour inverser cette tendance est de réexpliquer la réalité du terrain et de donner la parole à ceux qui y interviennent chaque jour. Des agences des Nations Unies, ainsi que des représentants de la société civile congolaise, prendront part aux échanges afin de témoigner des besoins urgents et des obstacles rencontrés.
« Au-delà des financements, il est crucial que les organisations humanitaires puissent travailler librement, sans entraves à leurs activités. Elles doivent pouvoir accéder aux populations dans le besoin et exercer leurs missions dans des conditions sûres, conformément au droit international humanitaire », a-t-il insisté.
Dans la seconde partie des discussions, la conférence se penchera sur un autre enjeu majeur : le respect du droit international humanitaire dans les zones de conflit. Rémy Maréchaux a souligné que la protection et la liberté d’action des acteurs humanitaires demeurent essentielles.