Justice : la détérioration de l'état de santé de Fortunat Biselele inquiète ses avocats, ils sollicitent un transfert à l'étranger !

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Fortunat Biselele, «Très» proche collaborateur du chef de l'État
Fortunat Biselele, «Très» proche collaborateur du chef de l'État

Par la Rédaction

Incarcéré depuis quelques temps à la prison centrale de Makala (CPRK) à Kinshasa, l'ex proche collaborateur du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le prévenu Biselele Kayipangi Bifor présente une santé très fragile.

C'est dans cette optique que le Cabinet d'avocat Jean Bosco Khonde a, dans une correspondance adressée à la ministre d'État, ministre de la Justice  sur l'état de santé très critique de son client, Bifor Bisele, détenu injustement au CPRK, afin d'obtenir d'elle un transfert très urgent dans une grande formation médicale de la place pour y subir une intervention.

Tout en joignant à cette correspondance le Rapport Médical chirurgicale (voir N ° 209 / CH / PCM / 2023 du 07/02/2023 ), le Cabinet d'avocat Jean Bosco Khonde et associés martèlent que "Nous affirmons que la détention de Monsieur Biselele Bifor au CPRK est injuste et illégale car elle viole les dispositions pertinentes de l'article 27 du code de procédure pénale qui énumère les conditions à remplir pour bénéficier d'une mesure de mise en en liberté provisoire".

Le conseil du prévenu Bifor Bisele constate avec regret que son client remplit toutes ces conditions, et à deux reprises sa demande de liberté provisoire a été rejeté par le tribunal , certainement, à en croire le conseil, manipulé par des milieux politiques hostiles à son client, et décident à lui régler les comptes en se servant de la Justice.

"Je constate avec regret et consternation , Madame la ministre d'Etat , que bien qu'ampliatrice da ma lettre adressée à Monsieur le Procureur Général de la Gombe depuis le 08 février , lettre évoquée en concerne , vous êtes restée silencieuse et n'avez pas réagi même par un simple accusé de réception . Excellence Madame la ministre d'Etat , mon client Biselele Kayipangi est malade depuis juin / juillet 2022.

Les rapports médicaux et toutes les autres pièces que j'avais joint à votre ampliation en disent long . Il s'agit : Du résultat de l'échographie de l'épaule droite du 29/11/2022 , demandée par le Docteur Pay Pay de la clinique de Ngaliema ; - De la confirmation le 30/12/2022 de son rendez - vous du 16/01/2023 à 14h30 à l'Hôpital Américain de Paris auprès du Docteur GAILLARD Julien ; Du Rapport Médical n ° 209 / CH / PCM / 2023 sus évoqué ; Surtout du dernier rapport médical de Docteur Pay Pay de la clinique Ngaliema du 13/02/2023.Au regard de tout ce qui précède , je demande respectueusement à votre Excellence d'user des prérogatives qui sont les vôtres en faisant notamment usage de l'article 60 alinéas 1 et 2 de l'Ordonnance 344 du 17 Septembre 1965 portant Régime Pénitentiaire qui stipulent : « Si le Médecin estime qu'en raison de la gravité ou de la nature de la maladie , il est impossible de soigner le détenu dans la Prison , le camp de détention ou la maison d'arrêt , celui - ci est conduit à la formation médicale ou hospitalière la plus proche . A la formation médicale ou hospitalière , le détenu est placé dans une chambre séparée ; sa garde est assurée par la police locale. »" a écrit Me Jean Bosco Khonde.

Et de conclure : "Je demande à toutes les autorités qui me lisent en copie , particulièrement leurs Excellences Monsieur le Président de la République , chef de l'Etat et Monsieur le Premier Ministre , chef du Gouvernement de considérer et de prendre au sérieux l'alerte que j'ai lancée depuis le 08 février et que je rappelle aujourd'hui , en s'impliquant personnellement pour permettre à Monsieur Biselele Bifor de bénéficier des droits fondamentaux lui garantis par la constitution en ses articles 16 alinéa 1 qui dit , je cite : La personne humaine est sacrée . L'Etat a l'obligation de la respecter et de la protéger et 18 alinéa 5 qui dit , je cite : tout détenu doit bénéficier d'un traitement qui préserve sa vie , sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité ... Car , cette violation manifeste et délibérée de la constitution , remet en cause l'Etat de droit que prône de tous ses vœux son Excellence Monsieur le Président de République. 

Le conseil du prévenu Bifor Bisele appelle les organisations de défense des droits de l'homme qui le lisent en copie , de considérer la présente correspondance comme une dénonciation de violation flagrante des droits humains et de se saisir par conséquent du dossier.