
Par Fadi Lendo
La liberté de la presse est en péril. Le centième jour de détention illégale et arbitraire du journaliste Stanis Bujakera a coïncidé avec la clôture, le lundi 18 décembre 2023, de la campagne électorale. Comment comprendre qu'un journaliste soit détenu pour un article dont il n'est nullement l'auteur? Même les accusations du ministère public contre le confrère sont toutes révélées fausses par les géants du numérique. Affligés par l'injustice et l'arbitraire dont est victime Stanis Bujakera, de la part des autorités politico judiciaires, RAJEC, MILRDC et 20 organisations de défense des droits des journalistes viennent de réitérer leur appel, notamment au Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, afin d'user de son pouvoir, pour obtenir la libération sans condition du directeur de publication adjoint de ACTUALITÉS.CD et correspondant de Jeune Afrique et Reuters.
Des associations de la presse, des ONG de défense des droits de l'homme et des mouvements citoyens ont, dans une déclaration conjointe du lundi 18 décembre, réitéré leur appel à la libération immédiate du journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint de ACTUALITÉS.CD et correspondant de Jeune Afrique et Reuters.
Les signataires de ladite déclaration ont dénoncé, une fois de plus, toutes les accusations du ministère public contre Stanis Bujakera, notamment l'accusant d'avoir fabriqué tantôt diffusé par voie électronique un prétendu faux rapport de l'ANR. Des accusations qui ont été toutes contestées et balayées par les géants du numérique Méta/WhatsApp et Telegram.
Cent jours depuis sa détention à la prison centrale de Makala, le RAJEC, MILRDC et vingt associations des droits des journalistes se disent consternés par l'injustice et l'arbitraire des autorités politico-judiciaires, dont est victime le journaliste Stanis Bujakera, tout en réitérant leur appel aux autorités congolaises en général, et au Président de la République Félix Tshisekedi en particulier, à user de leur pouvoir pour faire cesser immédiatement ce qu'ils qualifient "d'injustice", en procédant à la libération sans condition de leur confrère.
" Nous attirons, par ailleurs, l'attention des autorités congolaises et de l'opinion nationale et internationale, sur le fait que faire pression sur un journaliste en le jetant en prison, pour lui demander de révéler ses sources, pour un article qu'il n'a pas signé, constitue une atteinte grave à la liberté constitutionnelle à l'information et à la protection de ses sources", ont-ils déclaré.
Le RAJEC, MILRDC et 20 associations des droits des journalistes ont, par le même canal, exprimé leur solidarité envers l'un de leur plus brillants journalistes, Stanis Bujakera, qui a été récompensé pour son courage, par le prix spécial du forum allemand des reporters 2023, et récemment désigné parmi les cent personnalités ayant marqué l'Afrique en 2023 par le magazine sud-africain "Thé Continent", en partenariat avec le Journal Mali&Guardian, "nous regrettons qu'il ait été empêché de couvrir la campagne électorale dont la clôture intervient au centième jour de son incarcération arbitraire", se sont-ils indignés.