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Médias : "victime des tergiversations d'une Justice malade", le journaliste Stanis Bujakera bientôt libre !

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Stanis Bujakera Tshiamala, journaliste d'Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC.
Stanis Bujakera Tshiamala, journaliste d'Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC

Par Bijou NDJODJI BATEKO

C'est à cause de leurs tergiversations que ce jeune homme [Stanis Bujakera] est en train de moisir dans [la prison]". C'est en substance la réponse du Président de la République, à la question de la presse sur le dossier du journaliste Stanis Bujakera, correspondant à Jeune Afrique et directeur de publication adjoint de média en ligne Actualités.cd, arrêté il y a de cela huit (8) mois, pour un article de presse publié dans le magazine panafricain franco-tunisien, mais dont il n'est pas l'auteur. Fatigué de notre Justice qui "est malade, même dans le traitement des dossiers", Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a dit solennellement aux journalistes, je cite :"J'ai décidé de fourrer mon nez au moins pour une fois dans cette Justice, pour en savoir un peu plus, et demain, parce que j'aurai le retour dès demain, je vais prendre la décision qu'il faudra prendre", fin de citation

Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo était face à la presse ce jeudi 22 février, à Kinshasa.

Le Chef de l'État rd-congolais a rencontré toutes les préoccupations des chevaliers de la plume et professionnels du micro, sur les questions brûlantes de l'heure.

Parmi ces questions des journalistes auxquelles l'homme fort rd-congolais a répondu, figure en bonne place celle liée à la détention préventive du journaliste Stanis Bujakera au CPRK -Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa-, ex- prison centrale de Makala.

Sans aller par le dos de la cuillère, le Magistrat suprême reconnaît que Stanis Bujakera est victime de la maladie dont souffre la Justice rd-congolaise, "même dans le traitement des dossiers".

Et le Chef de l'État n'a pas tort de dire tout haut que Stanis Bujakera "est peut-être en train de moisir" en prison, "à cause des tergiversations" des juges. Car, comment comprendre, par exemple, que soit rejetée la demande de la liberté provisoire de Stanis Bujakera, au moment où les indices sérieux de culpabilité disparaissent, avec la déclaration de l'Administrateur de l'ANR -Agence nationale des Renseignements-, qui a confirmé l'authenticité de la signature et l'originalité du sceau sur le document ?

Pourtant, l'expert désigné par le Tribunal pour examiner l'originalité du sceau et de la signature de l'ANR n'était même pas en mesure de le faire, selon Maître Jean Marie Kabengela, membre du collectif des avocats de Stanis Bujakera.

Alors qu'il tient à "une Justice correcte et efficace, sur laquelle nous bâtirons un État de droit que nous voulons, cet État qui va transformer le Congo", le Président de la République regrette que la Justice rd-congolaise lui donne beaucoup de soucis, non sans lui priver de sommeil.

Pour autant, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, loin de jeter les manches après la cognée, continue de faire confiance aux juges et magistrats, tout en insistant pour qu'ils disent le droit comme il se doit, afin que les justiciables en profitent.

Voilà pourquoi, ayant su que l'affaire Bujakera s'invitera dans ses échanges avec la presse, lors du briefing, le fils Tshisekedi, qui, main sur le cœur, n'a jamais appelé un juge, a posé la question à la Justice, pour savoir ce qu'il répondrait aux journalistes.

Et, puisque, à l'en croire, il aura le retour dès ce vendredi, le Magistrat suprême a fait une promesse solennelle à ses interlocuteurs. "J'ai décidé de fourrer mon nez au moins, une fois pour toutes, et demain, parce que j'aurai le retour dès demain, je vais prendre la décision qu'il faudra prendre", a promis Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Une promesse présidentielle retentie comme une décision prochaine d'une mesure de clémence dont bénéficierait le journaliste Stanis Bujakera. D'où, les ovations frénétiques de ses confrères, qui ne tarissaient pas d'éloges sur le Chef de l'État, pour cette décision salvatrice.

Vendredi 23 février 2024 - 07:24