![Le chef de l’État à la rentrée judiciaire de 2023. [Photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2024-07/IMG-20240710-WA0125.jpg?itok=4HvtGS7B)
Par Gratis Makabi
Un collectif des magistrats dénommé "lanceur d'alerte" a saisi le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, pour dénoncer le détournement et d'autres abus qui sévissent au sein du Conseil d'État.
D'après un document atterri à la rédaction d'Opinion-info.cd, ce mercredi 10 juillet 2024, une somme d'un million de dollars américains a été détournée en février dernier, et il y a une mégestion orchestrée par la première présidente du Conseil d'État, Marthe Odio Nonde, et ses collaborateurs.
«Un budget a été alloué afin de couvrir la prime des magistrats, pour un travail effectué de façon fastidieuse et dans I'urgence extrême. C’est ainsi qu'un décaissement de plus d'un million de dollars américains a été effectué, pour cette institution judiciaire depuis le mois de février 2024. Malheureusement, et au grand préjudice des hauts magistrats du Conseil d'État, cette somme a été détournée par la Première Présidente, agissant en complicité avec son frère Jacques Odio, qui lui sert en même temps de conseiller financier, ainsi que de son Directeur du Cabinet, Remy Abdallah. Plusieurs autres griefs ont depuis toujours été comptabilisés à charge de Marthe Odio, dont, notamment, une gestion opaque des dossiers judiciaires et des finances du Conseil d'État, du clientélisme, du tribalisme, et surtout de la corruption à ciel ouvert dont elle négocie elle-même les clauses avec les justiciables", indique la lettre.
Et le collectif des magistrats d’accuser Marthe Odio d'avoir nommé plus de 190 personnes dans son cabinet, qui sont à charge du trésor public, et d’avoir transformé les bureaux de l'État en un véritable centre d'affaires et de toutes sortes de négoces, au détriment d'un véritable panthéon de la justice.
Ces magistrats ont, en outre, révélé que depuis son arrivée à la tête du Conseil d'État, Marthe Odio Nonde a plutôt opté pour l'anarchie, la corruption et I'enrichissement illicite et sans cause, au péril d'une gestion harmonieuse de cette haute juridiction. Ils sollicitent du Chef de l'État, qu'ils considèrent comme leur dernier rempart, en sa qualité du Magistrat Suprême et de Garant du bon fonctionnement des institutions, d'agir dans l'urgence, en nommant à la tête du Conseil d'État un autre magistrat, dans l'espoir de mettre fin non seulement à leur calvaire, mais également à celui de toute la nation, afin de garantir aux justiciables une justice neutre et impartiale devant cette haute instance, et demandent au Président de la République de puiser parmi les magistrats expérimentés, qui composent le Conseil d'État et qui ont depuis toujours fait preuve de dignité et de compétence.