Agression rwandaise en RDC : La CNDH en atelier stratégique régional avec les représentants des INDH et la société civile pour la paix dans l'est de la RDC

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Paul Nsapu Mukulu, Président de la CNDH, lors de l'atelier stratégique régional avec les représentants des INDH pour la paix à l'est de la RDC à Pullman Hôtel de Kinshasa
Paul Nsapu Mukulu, Président de la CNDH, lors de l'atelier stratégique régional avec les représentants des INDH pour la paix à l'est de la RDC à Pullman Hôtel de Kinshasa

Par Don Benjamin Makolo

Réunis dans la salle Lubumbashi du Pullman Hôtel de Kinshasa, en présence du Vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, qui a ouvert ces assises au nom de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, la CNDH -Commission Nationale de Droit de l'Homme- et son président, Paul Nsapu Mukulu, sont passés à l'action, pour faire respecter le droit des populations congolaises habitant les deux provinces du Nord et Sud-Kivu, meurtries par la guerre d'agression incessante imposée injustement à la RDC par l'Armée rwandaise

Un atelier qui s'étend sur deux jours, regroupant les membres des INDH -Institutions Nationales des Droits de l'Homme- des pays membres de la SADC -Communauté de développement de l'Afrique australe- et de l'EAC -Communauté d'Afrique de l'Est-.

Photo d'illustration

Le président de la CNDH a présenté les objectifs à atteindre au sortir de ces assises stratégiques. «Les objectifs pour cet atelier, c'est de faire un diagnostic de la situation générale de la guerre dans l’Est de la RDC; élaborer un cahier des charges sur la mobilisation des INDH et des leaders des organisations de la société civile de la RDC, pour le plaidoyer au niveau sous-régional, régional et international; et élaborer un plan d’actions pratique de sortie de crise. Nous sommes ici avec les acteurs de la SADC et de l'EAC, qui se sont déployés dans moins de dix jours, pour venir partager avec nous leur sympathie, compassion et comprendre davantage, pour qu'ils aillent rapporter à leurs pays ce qui se passe réellement dans l'est de notre pays, où il y a les massacres de la population que l'on pourra d'ici là qualifier d'un véritable génocide du peuple congolais, dont le Rwanda se rend coupable», a-t-il déclaré. 

Et de précisé que les attentes de son Institution et celles du Gouvernement congolais pour cet atelier stratégique, c'est que le Rwanda soit réellement tenu responsable de l'agression et des violations multiples des droits de l'homme dans la partie Est de la République démocratique du Congo. «Au cours de ces assises, nous demandons que des résolutions, des sanctions soient effectives par rapport aux responsabilités dégagées, établies et confirmées dans différents rapports des organisations internationales et nationales sur l'agression du Rwanda à travers son Armée et sur le soutien à ses supplétifs du M23. Nous sommes là pour que les sanctions soient réellement appliquées. Ce que nous attendons de cet atelier stratégique, c'est d'elaborer un Plan Stratisique d'accompagnement du plaidoyer des populations civiles de notre pays, à travers les organisations de la société civile, les institutions du pays dont nous faisons partie. Nous attendons une stratégie qui fera tache d'huile en Afrique», a-t-il conclu. 

Le Vice-Premier ministre et Ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, qui a lancé les activités de cet atelier stratégique au nom de la Première ministre, a encouragé les participants à pondre des résolutions face à la crise que subit l'Est de la République démocratique du Congo. «Au vu de la situation actuelle, il en ressort donc une impérieuse nécessité qu'à l'issue de cet atelier stratégique, les recommandations accompagnent les efforts du Président de la République, mis en œuvre par le Gouvernement et qu'elles constituent un fondement de la protection des droits humains dans notre cher pays», a déclaré Jacquemain Shabani.

Mardi 25 février 2025 - 19:19