
Par Gratis Makabi
Le procès opposant l'homme d'affaires et politicien, Modeste Bahati Lukwebo, au journaliste et patron du média Netic-news, Gauthier Sey, s'est poursuivi, mardi 01 juillet 2025, devant le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Avec une vitesse de croisière, l'affaire a été prise en délibéré et le tribunal annonce déjà son verdict dans le délai de la loi.
D'après une analyse faite par Christian Ntole, le journaliste Gauthier Sey est traîné devant cette juridiction pour des propos tenus au cours de l'émission Club 50 diffusée sur Télé 50.
"Il réagissait aux coups de gueule de communicateurs de l'AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo, qui s'étaient lancés dans une grande campagne pour la récupération du portefeuille assurant la tutelle de la CNSS -Caisse nationale de sécurité sociale-. Leur courroux manifeste est lié au fait que la Caisse ait été détachée du ministère de l'Emploi, pour être rattachée au ministère de la Santé", a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : "Pour les pro Bahati, le complot a été ourdi pour punir leur leader. Cette campagne ennuyeuse était menée bizarrement à un moment où les grandes agglomérations du Nord et Sud-Kivu passaient sous le contrôle des terroristes de l'AFC-M23. Le pêché du journaliste Sey est d'avoir tout simplement rappelé à l’autorité morale de L'AFDC-A que la priorité devait être d'abord la défense de la patrie en danger, et surtout la condamnation des exactions commises par les insurgés contre ses électeurs, au lieu de batailler pour des portefeuilles qu'il tient à tout prix à récupérer. Malheureusement, cette interpellation a valu la foudre à Gauthier Sey. C'est la base même du malheur que subit aujourd'hui le journaliste, qui n'a que, disons-le, fait son travail d'interpeller un opérateur politique sur l'utile et le nécessaire à faire à un moment charnière où la nation est menacée de disparition."
Il est à noter que selon des sources proches du dossier, Bahati Lukwebo ne jure que par la condamnation du journaliste Gauthier Sey, et il a mis tous les moyens en jeu pour parvenir à ces fins.
"Des billets verts sont pompés à profusion pour mettre tout le monde au pas. Il a hâte d'assouvir sa soif, celle de placer derrière les barreaux un professionnel des médias, qui a agi sur les limites de son métier. En clair, le silence de cet opérateur politique et un des leaders du Sud-Kivu étonne et doit étonner davantage. Pire, lors de la prise de Bukavu, le «vieux Maradona» n'avait fait aucune condamnation connue contre le mouvement rebelle. Le cas aussi lors du contrôle par le même ennemi de plusieurs agglomérations de la province. De même, aucun commentaire sur la présence de Joseph Kabila au chef-lieu de la province, ville sous occupation des terroristes du M23/AFC", apprend-t-on.