
Par Prehub Urprus
Le ministre congolais de la Justice ad intérim, Samuel Mbemba Kabuya, a appelé à l'élargissement des compétences de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour juger les crimes d'agression contre la République démocratique du Congo (RDC) lors d'une assemblée générale extraordinaire des États parties à la CPI à New York.
Le ministre a plaidé pour l'intégration effective du crime d'agression dans le mandat de la CPI, soulignant que les amendements de Kampala sont nécessaires pour combler une faille majeure du droit international pénal. "Il ne peut plus y avoir d'impunité pour les auteurs d'agression. L'extension du mandat de la CPI est une urgence juridique et morale", a-t-il déclaré.
Le ministre a réitéré la position de Kinshasa, affirmant que la CPI doit pouvoir poursuivre les individus et les États responsables d'actes d'agression, notamment contre des pays comme la RDC. "Nous sommes ici pour que plus jamais des agressions armées ne restent impunies. La justice internationale doit évoluer avec les réalités contemporaines", a-t-il ajouté.
Le ministre a salué la vision du président Félix Tshisekedi et de la Première ministre Judith Suminwa, qu'il a qualifiés de "figures d'un leadership nationaliste assumé". "C'est grâce à l'impulsion du chef de l'État que la RDC prend pleinement sa place dans les débats mondiaux sur la justice et la sécurité", a-t-il déclaré.
L'adoption des amendements de Kampala permettrait à la CPI de mieux répondre aux agressions subies par des États comme la RDC, qui fait face à des ingérences et à des offensives armées dénoncées par plusieurs rapports internationaux. Il s'agirait d'un levier juridique majeur dans la lutte pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la région des Grands Lacs, et d'un pas décisif vers une justice véritablement globale.