![Tribunal de Grande Instance de Butembo [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-07/IMG-20250716-WA0088.jpg?itok=rG-gFPhe)
Par Prehoub Urprus
La coordination urbaine de la société civile de Butembo, au Nord-Kivu, réclame la mutation du procureur de la République près le tribunal de grande instance de la ville, Ngoy Mwilambwe Alain. Elle apporte ainsi son soutien formel à la plainte introduite par le corps des défenseurs judiciaires contre ce magistrat, accusé d’abus de pouvoir, d’arrestations arbitraires, de rébellion et de trafic d’influence.
Dans une déclaration publique lue devant la presse, mardi 15 juillet 2025, Mathe Saanane, président de cette structure citoyenne, dénonce une situation qui, selon lui, compromet sérieusement le respect des droits humains et l'intégrité du système judiciaire local.
"Par solidarité et dans le respect de notre mission d’éveil citoyen, nous soutenons entièrement la dénonciation adressée à la Cour d’Appel du Nord-Kivu. Ce n’est ni une accusation gratuite ni une démarche conflictuelle, mais un appel à la réforme dans l’intérêt du bon fonctionnement de la justice", a-t-il souligné.
Cette structure citoyenne rappelle qu’elle avait déjà, par le passé, plaidé pour la rotation des magistrats ayant servi trop longtemps dans la même juridiction, citant le cas du magistrat Ngoy Mwilambwe. Outre la durée de son mandat, elle évoque de "nombreuses présomptions de violations graves des droits fondamentaux".
Insistant sur l’urgence de la situation, la société civile demande au président du Conseil supérieur de la magistrature de prendre des mesures immédiates, notamment la mutation du magistrat concerné et l’ouverture d’une enquête indépendante sur les faits dénoncés.
"Il est crucial de restaurer la confiance des citoyens dans leur justice. La société civile agit ici dans le strict cadre des mécanismes de l’État de droit, pour prévenir les dérives et garantir une justice impartiale, respectueuse de la dignité humaine", a affirmé Mathe Saanane.
Jusqu’à présent, le procureur Ngoy Mwilambwe a toujours nié les accusations formulées contre lui.