
Par Gloire Balolage
Le sommet USA- Afrique tenu du autour du président Joe Biden continue à susciter de vives réactions au niveau du continent africain. En RDC, le Professeur Dady Saleh voit d'un mauvais oeil la tenu de ce forum et reste dubitatif sur les résolutions prises. Sans passer par le dos de la cuillère, ce dernier fustige la politique de la main tendue de la part des chefs d'États africains.
" C'est une faiblesse du leadership africain d'aller toujours se plaindre devant les États-Unis pour leurs questions de paix et sécurité", fait-il observer dans une interview exclusive accordée.
Et ajouter : "Toutes les fois que nous irons, les africains dans ce genre de forum, comme des demandeurs d'argent et des protections, naturellement on ne s'attendera pas effectivement à ce que qu'on puisse s'émanciper ou se prendre en charge. La diplomatie il s'agit d'intérêt et de rapport des forces, c'est totalement une faiblesse du leadership africain. C'est là où je parle de la diplomatie naïve, qui n'est pas basée sur un rapport de force pour s'imposer, puisque effectivement nous sommes allés là-bas nous plaindre devant notre maître, et ça ne bénéficie qu'aux américains. Les États-Unis font partie de ce complot au niveau international".
Concernant la demande formulée par le Président Félix Tshisekedi sur l'appui américain dans le conflit rwando-congolais, Dady Saleh souligne que les États-Unis font partie des Etats impliqués dans le complot au niveau international pour la balkanisation de la RDC.
"Notre président demande la condamnation des États-Unis au Rwanda. Aller discuter c'est bien, mais qu'est-ce qu'on met sur la table, la vraie question ? nous continuons à faire le dindon de la farce encore, et les européens et les américains sont pas nos amis, on a pas besoin des amis on a besoin des partenaires, nous nous devons aussi réfléchir comme une nation indépendante, les états unis font partis de ce complot au niveau international," a-t-il ajouté.
Le sommet ,États-Unis-Afrique s’acheve jeudi 15 décembre à Washington. Les dirigeants de 49 pays africains et de l’Union africaine étant conviés pendant trois jours dans la capitale américaine, pour parler sécurité, économie, santé ou encore changement climatique.