Arrivée des troupes de la SADC au Nord-Kivu : “Nous craignons qu'elles soient hypocrites comme on l'a vu avec l'EAC” (Société Civile)

Par Prehoub Urprus

La coordination de la société civile forces vives du territoire de Rutshuru salue l'arrivée des troupes de la SADC -Communauté de Développement de l'Afrique Australe- sur le territoire congolais. Dans une interview accordée à opinion-info.cd ce vendredi 29 décembre 2023, le président de cette structure citoyenne espère que le gouvernement congolais aurait bien négocié le mandat de cette force régionale.

«Entant que population meurtrie par cette guerre barbare nous imposée par le Rwanda, pensons que cette fois, le gouvernement a bien négocié le contrat de ces militaires de la SADC et qu'ils viennent pour traquer le M23 avec le RDF. Ils ne viennent pas pour imposer une zone tampon ni appuyer les rebelles comme on l'a vu avec l'EAC», a réagi Jean-Claude Bambanze.

Et d'ajouter : «celui qui a été mordu par un serpent, parfois il a même peur d'une corde. Nous avons toujours cette crainte de voir ces gens être hypocrites comme on l'a vu avec l'EAC. Bien attendu, on attend d'abord voir ce qui sera fait et c'est ça qui va nous confirmer réellement qu'ils viennent en appui aux FARDC. Ce que l'EAC nous avait fait, nous a beaucoup surpris. Nous pensons que la SADC ne va pas suivre le même chemin.»

Cet acteur social et défenseur des droits de l'homme souhaite que les contingents sud-africains déjà sur le territoire congolais dans le cadre de la SADC, viennent appuyer les FARDC sur le front pour éradiquer complètement le M23.

«Je crois que le ce cessez-le-feu a déjà pris fin. Les FARDC doivent se mettre au travail, elles n'ont plus d'autres raisons et nous les attendons pour qu'elles permettent ces troupes qui viennent d'arriver, soient aussi motivées afin de bien faire le travail», a chuté Jean-Claude Bambanze, président de la société civile, forces vives du territoire de Rutshuru.

Pour rappel, les premiers contingents de la SADC sont arrivés sur le sol congolais, le 27 décembre dernier, notamment via l'aéroport international de Goma. Il s'agit d'abord des militaires sud-africains venus pour restaurer la sécurité dans l'est de la République Démocratique du Congo.