
Par Fadi Lendo
Au lendemain de la cérémonie de la signature du cinquième avenant de la «Convention de collaboration relative au développement d’un projet minier et d’un projet d’infrastructures en République démocratique du Congo», signée le 22 avril 2008, entre la RDC -République démocratique du Congo- et le GEC -Groupement d’entreprises chinoises-, le jeudi 14 mars 2024, à Kinshasa, le directeur général de l'APCSC -Agence de pilotage , de coordination et de suivi de convention de collaboration-, Freddy Yodi Shembo, a déclaré devant la presse que le travail de l'APCSC a maintenant commencé.
Dans un point de presse organisé à Kinshasa, le vendredi 15 mars, au siège social de l'agence, dans la commune de la Gombe, le DG Freddy Yodi Shembo a réitéré sa ferme volonté à faire un suivi rigoureux de ladite convention de collaboration relative au développement d'un projet minier et d'un projet d'infrastructures en République Démocratique du Congo, tout en s'appuyant utilement sur l'agence congolaise de grands travaux, le bureau technique de contrôle, qui sera aussi à profit et d'autres structures de contrôle, pour les résultats attendus.
"Les meilleurs accords, les meilleures conventions, s'ils ne sont pas suivis, ils seront des lettres mortes. Et c'est là que nous intervenons. Le problème n'est pas toujours dans ce qui écrit, mais dans le suivi", a-t-il déclaré.
Partant de la logique selon laquelle "s'il n'y a pas inspection, il n'y a pas respect", le DG Freddy Yodi a soutenu que l'APCSC va se rassurer que ladite convention puisse marcher non seulement selon la vision du chef de l'État, Félix Tshisekedi, mais aussi selon l'esprit de la convention.
"Nous allons insister sur la qualité, la véracité des prix", a-t-il dit.
L'occasion faisant le larron, le DG a rappelé qu'au cours d'une conférence de presse conjointe, tenue à Kinshasa le 14 février 2023, avec l'inspecteur général des finances, chef des services, Jules Alingete, il a été compris que jadis, "il y avait un très grand déséquilibre dans la convention de collaboration et ceci a constitué en ce que le projet minier existait pour développer les infrastructures de la RDC, alors que les infrastructures croupissaient d'avantage dans la misère, on ne pouvait plus continuer dans cet élan", s'est-il indigné.
Il sied de souligner que dans le nouveau format de la convention, il n'y aura plus de creux. C'est-à-dire que chaque année, un minimum de 324 millions sera disponible, pour la construction des infrastructures, la centrale hydraulique de Busanga est désormais à 40% propriété de la RDC, en lieu et place de 25% comme ce fut le cas. En outre, contrairement à l'ancien format qui consistait à ce que la partie chinoise puisse s'endetter, et que la partie congolaise rembourse le principal avec les intérêts, aujourd'hui, la RDC ne possède plus des endettements. Car, désormais, le financement est direct à partir du chiffre d'affaires de la SICOMINES.
Après la signature du cinquième Avenant des contrats chinois, la République démocratique du Congo a vu les fonds destinés aux Infrastructures routières passer de 3 à 7 milliards USD, soit 30.000 Km de routes sur toute l’étendue du territoire national, d'après le ministre en charge des infrastructures et co-signataire dudit Avenant, Alexis Gisaro, au sortir de la cérémonie.