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Présidence du Sénat : Avec des casseroles traînées dans le placard, Idrissa Afani Mangala candidat impropre pour le perchoir !

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Idrissa Mangala, candidat au perchoir du sénat
Idrissa Mangala, candidat au perchoir du sénat

Par la Rédaction

L'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-, de surcroît parti présidentiel, a tout faux d'avoir désigné Idrissa Afani Mangala, comme son candidat au poste de Président du bureau définitif du Sénat. Les observateurs objectifs de la scène politique rd-congolaise entrevoient, en ce choix que l'UDPS a porté sur Idrissa Afani Mangala pour occuper le perchoir du Sénat, une manière de cracher sur la mémoire de feu Docteur Étienne Tshisekedi wa Mulumba, qui, toute sa vie durant, a lutté contre les anti valeurs et toute impunité, pour l'avènement de la démocratie et l'instauration d'un état de droit en RDC -République démocratique du Congo-. Ce même dévolu udpsien jeté sur l'ancien Gouverneur de Kindu est en contraste aux valeurs morales, démocratiques et républicaines qui caractérisent l'UDPS et pour lesquelles cette formation politique milite jusqu'à ce jour. Un choix qui jette déjà un discrédit sérieux sur cette formation politique, qui, par le passé, était appelée "fille aînée de l'Opposition", pour son combat acharné en faveur de la démocratisation du microcosme politique rd-congolais.

Et ses analystes de s'étonner de ce que cela soit l'UDPS, pourtant première force politique de l'USN -Union sacrée de la Nation-, qui puisse aller à l'encontre des habitudes de la grande famille politique du Président de la République, en présentant des candidats en ordre dispersé. De toutes ces candidatures, c'est celle d'Idrissa Afani Mangala au poste de président du Sénat, qui laisse abasourdis et stupéfaits plusieurs observateurs. Non sans raisons. Au point de se demander :"Tout ce temps perdu par la première force politique du pays, c'était pour ça ?"

Viol sur mineure et tentative d’achat du silence de la famille

Décidément, l'image de Mangala est aux antipodes de la sagesse attendue de tout membre du Sénat. Pour la société civile de Kindu, Idrissa Afani Mangala ne mérite pas d'occuper un poste aussi prestigieux que celui qui, constitutionnellement, est appelé à faire l’intérim au poste de Président de la République en cas d’indisponibilité définitive du Chef de l’État, en cours de mandat.

Car, la société civile du Maniema a rappelé, à la conscience nationale, la plainte encore pendante contre Idrissa Afani Mangala pour viol sur mineure. En effet, en août 2023, la presse de Kindu livre des faits graves attribuant au Gouverneur en fonction un cas d’abus sexuel sur une fille mineure, qui a fini par tomber enceinte. L’infortunée est localisée comme habitant au quartier Luama à Kindu, chef lieu du Maniema. Le pot-aux-roses est découvert à la suite d’une tentative d’avortement manqué, alors que la grossesse avait déjà atteint 4 mois.

Le nom d’Idrissa Mangala est alors livré par la fille mineure, et son oncle fait état de sa tentative d’achat du silence de la famille, moyennant 15.000 USD.

Alertée, la société civile du Maniema va alors qualifier de «honteux» cet acte d’un Gouverneur moralement indélicat. La famille de la fille, elle, ne décolère pas et exige que le gouverneur soit arrêté et demis de ses fonctions pour avoir détruit la vie de l’enfant.

Tricherie sur les finances avec de faux imprimés de valeur

Pas tout. Les frasques d’Idrissa Afani Mangala remontent également à sa gouvernance, où il se rappelle aux tristes souvenirs de sa province, avec cette scabreuse affaire d’impression d’imprimés de valeur parallèles, pour voler le Trésor de la province. C’est, en effet, son propre ministre des finances, Me Lumumba Dieke, qui lance l’alerte début novembre 2021.

L’argentier de la province révèle, en effet, que le Gouverneur venait de passer une commande des imprimés de valeur déjà obsolètes, pour un montant de plus de 40.000 Usd. Ces imprimés de valeur portent la mention de l’année 2017 en lieu et place de 2021. La commande est passée à l’insu du ministre des Finances.

Furieux de cette tricherie, Me Lumumba exige de s’exprimer à l’Assemblée provinciale où il entend mettre à nu d’autres malversations du Gouv’ indélicat. Mais comme à ses habitudes, Idrissa Mangala, qui gère la province avec un gangstérisme administratif, parviendra à faire taire le ministre des Finances, notamment en dressant contre lui d’autres membres du gouvernement provincial à sa solde, dont celui du Budget.

Du sang dans les mains d’Idrissa Mangala

Il est difficile, pour ne pas dire impossible d'oublier de si tôt les casseroles empuanties d’Idrissa Mangala trempées, à cause du sang dont ses mains son maculées. Notamment, le sang des militants des partis d’opposition lapidés dans leurs manifestations à Kindu, par les milices locales des « Forces du Futur » à sa solde, jusqu’à pertes de vies humaines.

On rappelle ce scandale de l’attaque de la procession du parti Ensemble pour la République, qui accompagnait Salomon Idi Kalonda à son enrôlement : 1 mort et plus de 20 blessés graves.

On rappelle aussi et surtout les tirs sur cette autre procession de Moïse Katumbi, pendant la campagne électorale : 1 mort en la personne de Me Didot Kakisingi, atteint d’une balle tirée à partir de la résidence d’Idrissa Mangala.

Conclusion

Voilà autant de raisons qui rendent impropre la candidature de Idrissa Afani Mangala au poste de président de la Chambre haute du Parlement. Car, comment comprendre qu'un "violeur" et "voleur des deniers publics" puisse succéder à Léon Kongo wa Dondo, réputé l'homme de la rigueur, pour son orthodoxie financière ? Quel message l'UDPS envoie aux Nations Unies, à l'Unicef, à la Commission des droits de l'homme des Nations Unies et à toutes les structures nationales et internationales de défense des droits de l'homme, particulièrement des enfants ?

Autant de questions qui valent tout leur pesant d'or, d'autant plus que les frasques de Idrissa Afani Mangala sont encore fraîches dans la mémoire collective nationale et internationale. Choisir un tel profil à la moralité souillée, pour le perchoir d'une institution distinguée comme le Sénat, c'est, en tout cas, pour l'UDPS, un choix contreproductif qui hypothèque son avenir politique.

Espérons que le parti présidentiel pourra se raviser même à la veille des élections des membres du bureau définitif du Sénat, afin d'apaiser les esprits surchauffés, dont l'indignation a déjà atteint le paroxysme depuis que le nom d'Idrissa Afani Mangala est apparu sur la liste des candidats au poste de président de la Chambre haute du Parlement.

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Vendredi 9 août 2024 - 15:10