
Par Grevisse Tekilazaya
La CENI -Commission électorale nationale indépendante- n'a visiblement pas apprécié l'énumération, en grand nombre, dans le rapport de la mission d'observation électorale CENCO-ECC publié ce lundi 17 juin, d'écueils et autres défis rencontrés au cours du cycle électoral de 2019- 2023. Par le biais de son deuxième vice-président, Didi Manara, la Centrale électorale se dit inquiète de constater que ledit rapport a tendance à fouler aux pieds les innovations ainsi que les efforts fournis sous le leadership de Denis Kadima.
«C’est un rapport qui est principalement orienté vers les difficultés et les défis rencontrés, et ne souligne pas suffisamment les efforts de la CENI, afin de les surmonter. La bonne foi, les réalisations et les innovations de la CENI sont mises à mal. Ce rapport est une liste des ratés, qui ne sont toujours pas du fait de la CENI et ne présente aucun élément comparatif des cycles antérieurs, afin de souligner les progressions et les régressions. Ce rapport omet sciemment de souligner les innovations (Applications, Centre Bosolo…) mises en œuvre, en vue d’améliorer ce cycle électoral", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter :"Ce rapport donne l’impression que rien n’a marché pour revenir à la case de départ et faire croire aux différents bailleurs de fonds que le chemin est encore long vers des élections de meilleure qualité. Ce rapport prête à la CENI des pouvoirs qu’elle n’a pas, telle que la sécurisation du processus électoral qui, elle, dépend du Gouvernement".
Didi Manara a fait part à l’assistance des défis relevés par la CENI, qui a élaboré un plan stratégique tenant compte des enseignements des cycles électoraux précédents.
"Les principaux défis identifiés comprenaient le financement irrégulier affectant le calendrier, les réformes légales et réglementaires (seuil de recevabilité, mesures incitatives pour la participation des femmes comme candidates, etc) ainsi que les influences externes multiples sur les plans économique, social, politique, logistique, sécuritaire, légal, écologique et technologique. De plus, les conditions climatiques et météorologiques ont également impacté la gestion de ce processus électoral. Malgré un démarrage tardif avec une équipe dirigeante installée 28 mois après la fin du mandat précédent, des retards dans le financement, et des défis logistiques considérables, la CENI a réussi à organiser les élections dans les délais constitutionnels", a poursuivi le deuxième vice-président de la Centrale électorale.
"Elle a travaillé avec rigueur et transparence pour restaurer sa crédibilité, sérieusement compromise lors des cycles précédents, et regagner la confiance des parties prenantes. La CENI a procédé à l’identification et l’enrôlement des électeurs en seulement quatre mois, contrairement au cycle passé. Cette prouesse est à saluer et le rapport de la MOE CENCO-ECC a décidé de l’occulter. Certes, la question des cartes défectueuses s’est révélée, mais là encore, la CENI a réagi avec promptitude et professionnalisme, en octroyant les duplicatas et a permis à tous les électeurs inscrits sur les listes électorales avec une carte défectueuse de voter le 20 décembre 2023", a soutenu le 2e Vice-Président.
Il a fait apprécier à l’assistance les trois concepts majeurs ayant guidé l’action de la CENI : l’inclusion, la transparence et le caractère apaisé du processus, relevant qu’elle a mis en œuvre plusieurs initiatives pour innover tout au long du processus électoral.