RDC: la Fondation Bill Clinton pour la paix s'inquiète des conditions carcérales à la prison militaire de Ndolo

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[Photo d'illustration]
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Par Gabin K.

L'audience d'hier mercredi 2 février, comptant pour le procès sur l'assassinat de l'activiste des Droits de l'homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, a été reportée au 9 du mois courant. Motif : "permettre à toutes les personnes citées dans ce double assassinat, d'être présentes", a renseigné la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) dans son communiqué de presse d'hier mercredi 2 février.

Profitant de ce moment de répit, la FBCP a mis à jour son rapport de monitoring sur les conditions carcérales des prisonniers et détenus à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa. Ce rapport fait état de "1960 détenus dont 266 condamnés, 834 devant le juge, 869 aux mains des Magistrats des parquets". 

Les statistiques inquiètent au plus haut point la FBCP qui a dénoncé "la surpopulation et la lenteur des procédures judiciaires (qui) sont toujours d'actualité". Elle a brandi, dans son communiqué de presse, l'exemple de "120 personnes arrêtées au Sud et Nord-Kivu et transférés à Kinshasa depuis 2020 sans être jugés". A l'en croire, c'est le "premier avocat général Général Basereba qui détient leurs dossiers" sans jamais faire avancer la procédure.

Un autre exemple patant est la lenteur observée pour la mise en application de l'ordonnance accordant grâce présidentielle à quelques prisonniers, alors qu'il y a deux semaines, les noms des concernés ont été envoyés à la ministre de la Justice et garde des sceaux. Par conséquent, la FBCP lui a demandé "d'exécuter l'ordonnance de grâce présidentielle dans un meilleur délai et la diminution des effectifs des prisonniers et détenus préventifs par la liberté conditionnelle". Elle a également demandé à la ministre de la Justice "d'améliorer les conditions de vie des prisonniers et détenus préventifs ainsi que des agents des services pénitentiaires".

Quant à l'Inspectorat, la FBCP l'a invité à "faire son contrôle quotidien sur les magistrats et à envisager des sanctions contre les magistrats indisciplinés"; alors que le Conseil supérieur de la magistrature a été prié de "faire son travail tel que lui confié".

Jeudi 3 février 2022 - 12:20