
Par Fadi Lendo
L'Association pour l'Accès à la Justice ( ACAJ) regrette que le sénateur Augustin Matata n'ait pas été en mesure de fournir des preuves qui auraient permis au ministère des finances de démanteler le présumé réseau mafieux dénoncé par lui sur la place publique en ce qui concerne l'exigence de 20% sur la créance due par le gouvernement à la société Congo Challenge dont il est président du conseil d'administration.
'' Ce silence équivaut , soit à un refus de coopérer à l'enquête du ministère des Finances pour l'établissement de la vérité, soit à une incapacité d'administrer des preuves irréfutables pour soutenir ses graves accusations portées contre le ministère des Finances'' dit l'ACAJ.
Pour cette Association, cette attitude frise la diffamation en ce qu'elle expose au mépris du public et sans raison objective des femmes et des hommes œuvrant dans la chaine des dépenses du ministère des Finances.
'' Dans un Etat de droit démocratique , toute réclamation d'un droit et tout combat politique doivent se faire dans le respect des droits et de la dignité des uns et des autres. Le recours à la diffamation ou aux injures ne devrait pas y avoir droit de cité" a-t-elle indiqué
Avant d'ajouter:''La position politique convoitée ne devrait pas conduire forcément à une recherche effrénée de victimisation aux dépens du respect des droits des autres d'autant plus qu'aux termes de l'article 60 de la constitution, les droits de l'homme et des libertés fondamentales consacrées dans la constitution s'imposent aux pouvoirs publics et à toute personne".
L'ACAJ souligne qu'à la suite de ladite déclaration publique du sénateur Matata sur cette question , elle avait demandé au ministre des Finances d'enquêter sur ces graves accusations.