
Par Gloire Balolage
Au cours d'une réunion tenue à Goma le mercredi 6 septembre, le Directeur général du Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles et des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité (FONAREV) a rassuré les victimes de différentes atrocités de guerre en promettant des réparations avant la fin de l'année 2023.
Lors de cette rencontre, Lucien Lundula a échangé avec les victimes sur les actions prioritaires à mettre en place, en particulier dans la région du Nord-Kivu. Les discussions ont été fructueuses, notamment en ce qui concerne la rentrée scolaire et la nécessité de remettre de nombreux enfants sur les bancs de l'école.
Parmi les témoignages poignants, celui de Murandia Claude, victime des massacres de Miriki en janvier 2016, a particulièrement marqué l'assemblée. Il a raconté l'incursion des FDLR dans son abri et les pertes tragiques subies par sa famille. Sa mère, sa tante enceinte et trois de ses frères ont été cruellement assassinés.
Face aux nombreux besoins des victimes, Lucien Lundula a souligné l'importance de travailler en collaboration avec elles pour répondre aux priorités identifiées. Il comprend que rien ne peut être réalisé sans l'association des victimes et s'engage à agir en fonction des ressources financières disponibles.
Kanyerene Tsongo, survivante des violences sexuelles et représentante de toutes les victimes du Nord-Kivu, s'est dite rassurée par le fait qu'il y aura une représentativité des victimes dans les prises de décision.
Des recommandations ont également été formulées lors de la réunion, notamment le rétablissement de la paix, la garantie de non-répétition, la justice, des réparations collectives et individuelles, une mémoire collective à travers la création d'un musée, la prise en charge des enfants issus des violences sexuelles et la création de centres de réadaptation pour les personnes ayant dépassé l'âge scolaire.