
Par Stentor
En collaboration avec le groupe de Presse "La Référence", l'Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) a remis ce mercredi 1er novembre, aux ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya et ministre des Droits humains Fabrice Puela, l'argumentaire du plaidoyer portant sur la reconnaissance des journalistes assassinés en République démocratique du Congo (RDC) au rang des martyrs de la liberté de la presse.
Avant de remettre l'argumentaire, la présidente et fondatrice de L'ACOFEPE, Grâce Kangundu Ngyke, a dit tout haut sa détermination qui rime avec celle de tous les autres chevaliers de la plume, de rendre immortels dans le mémoire collectif, ces combattants de la liberté de la presse. Elle a ainsi rappelé que ce plaidoyer vise également à plaider en faveur de la protection des journalistes congolais et de la poursuite des responsables des assassinats des journalistes, en l'occurrence son père, Franck Ngyke Kangunda, assassiné depuis le 3 novembre 2005.
Les Ministres de la Communication et Médias, et des Droits humains ont accueilli à bras ouverts ce plaidoyer et promettent de s'impliquer pour une suite plausible au moment convenu.
"Toute vie est vie. Elle est sacrée. À combien à plus forte raison, cette catégorie de personnes, des journalistes qui sont appelés à former, informer, divertir. Je n'imagine pas un pays sans journaliste, sans organe de presse. C'est important que nous ayons aussi un monument en mémoire des journalistes assassinés. Si nous avons une place pour les artistes, nous devons aussi avoir une place pour nous souvenir des journalistes assassinés pour que cela revienne toujours à la mémoire collective", a fait savoir le Ministre Fabrice Puela.
Et au Ministre Patrick Muyaya de renchérir : "C'est à travers vous qu'on dit la démocratie. De manière pertinente, nous apportons l'appui et le soutien nécessaire pour garantir la protection des journalistes. Nous allons vous assurer de faire parvenir l'argumentaire à l'acquis de droit au niveau du gouvernement."
Ce groupe de plaidoyer nommé "Justice aux journalistes Martyrs de la liberté de la presse" poursuit deux objectifs : la reconnaissance nationale des 22 journalistes assassinés au rang des Martyrs de la liberté de la presse et l'érection d'une stèle qui sera érigée en mémoire collective de "ces vaillants héros" dans une place de la capitale dénommée "Place de la liberté de la presse." Il évoque également la possibilité d'une éventuelle réparation aux familles victimes de ces cas graves de violation des droits de l'homme.