Fêtes de fin d'année au Nord-Kivu : À Masisi, la population partagée entre la guerre, le manque d'infrastructures et la vie chère

Par la Rédaction

_«La vie est devenue très chère à Masisi depuis dix mois.»_ C'est en tout cas le point de vue de la société civile locale, émis ce dimanche 24 décembre 2023, à l'occasion des festivités de fin d'année. Selon David Muisha Kasiwa, président de cette structure citoyenne dans la commune de Masisi, la cherté de la vie s'explique, d'un côté, par les guerres à répétition dues à l'agression rwandaise, et, de l'autre, par l'impraticabilité des routes.

_«Après la reprise de Mushaki par l'agresseur M23 et l'impraticabilité des routes, la vie est devenue très difficile. Car, à part le manque de marchandises et d'autres produits au marché, le prix a doublé on dirait un fléau en ce moment où la population se prépare pour les fêtes de Noël et de Nouvel an»_ indique-t-il.

À ceux-ci s'ajoutent, les tracasseries perpétrées par les éléments des groupes d'autodéfense, dont la première victime reste la population civile. _«Les Wazalendo, à travers leurs responsables, devraient se mettre à la place des populations, en évitant leurs tracasseries qui ont dépassé le niveau depuis Sake jusqu'à Masisi»;_ suggère David Muisha Kasiwa.

Pour ce faire, les forces vives de Masisi recommandent à l'autorité provinciale, la restauration de la sécurité et la réhabilitation des infrastructures routières qui mènent vers le territoire de Masisi. _«Le gouverneur militaire devait sans délai reconquérir Mushaki et réhabiliter la route selon qu'il l'avait promis, lors de son arrivée à Kisuma, promettant qu'il le fera dans un mois depuis le 20 novembre, vue la gravité de la problématique constatée sur terrain»,_ signale cet acteur social.