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Nord-Kivu : «l'avancée des terroristes M23 à Lubero a entraîné la suspension des activités de 10 medias locaux !» (UNPC)

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Une station radio émettant à partir de Lubero (Image d’illustration)
Une station radio émettant à partir de Lubero (Image d’illustration)

Par Gloire Balolage

Depuis plusieurs mois, la situation dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, a été bouleversée par l’occupation rwandaise sous couvert des rebelles du M23. Cette conjoncture difficile a profondément impacté le paysage médiatique local.

Jean Maliro, président de l’UNPC -Union Nationale de la Presse du Congo- pour le territoire de Lubero, souligne la gravité de la situation et indique que parmi les 17 radios opérant précédemment dans la région, seules 6 continuent à diffuser des informations.

L’arrivée des rebelles a entraîné la suspension des activités de plus de 10 médias, certains ayant été pillés, suite à l'absence des FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo- ou à l’entrée des rebelles dans la zone. Cette violence faite aux structures médiatiques complique davantage la tâche des journalistes.

Les reporters des quelques radios encore en fonctionnement opèrent désormais sous une surveillance étroite des rebelles, ce qui limite leur capacité à traiter des informations sensibles. Ces journalistes, conscients des risques encourus, choisissent souvent d’auto-censurer leur contenu, afin d’éviter des représailles potentielles de la part du M23.

Jean Maliro, qui a récemment quitté Lubero pour se réfugier à Butembo, selon notre confrères de la radio Okapi, exprime les difficultés rencontrées par les médias restants. Il a indiqué que les 6 radios qui émettent encore se débattent pour produire un contenu équilibré; car, la crainte d’une réaction négative de la part des rebelles les paralyse. 

Les difficultés ne s'arrêtent pas là. Des sources locales rapportent que le M23 impose également des restrictions à la retransmission de certaines chaînes nationales dans le sud de Lubero, créant ainsi un vide d'information et un silence radio inquiétant dans la région. 

La liberté d'information et le droit à l'accès à l'actualité sont menacés, entravant non seulement le travail des journalistes, mais aussi la capacité des populations à être informées des événements qui les entourent.

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Jeudi 22 août 2024 - 13:21