Nord-Kivu : Plus de 290.000 personnes déplacées dans le territoire de Lubero en décembre 2024 (OCHA RDC)

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Les habitants qui fuient les affres des groupes armés en province du Nord-Kivu [photo d’illustration]
Les habitants qui fuient les affres des groupes armés en province du Nord-Kivu [photo d’illustration]

Par Prehoub Urprus 

OCHA RDC -Bureau de coordination des affaires humanitaires en République démocratique du Congo- a rendu officiel, ce mardi 21 janvier 2025, le rapport de la situation humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, pour le mois de décembre 2024. Il ressort que plus de 290.000 personnes se sont déplacées en ce mois-là, dans le territoire de Lubero.

En décembre 2024, le territoire de Lubero a connu une série d'affrontements entre les FARDC et le M23, touchant principalement les localités de Katwa, Matembe, Kaseghe, Mighobwe, Kanyambi, Mambasa et Luofu. Les agglomérations d'Alimbongo, Ndoluma et Kitsombiro ont été désertées à l'approche des combats.

Plus de 290 000 personnes se sont déplacées vers le nord, le nord-est, le nord-ouest et le sud du territoire, accentuant des besoins humanitaires déjà critiques dans cette région difficile d'accès. 

Les incursions du groupe armé ADF -Forces démocratiques alliées- ont mené plusieurs attaques contre ls populations civiles dans le nord-ouest du territoire de Beni, aggravant une situation humanitaire déjà critique. À Bandulu, une attaque ADF a fait quatre civils tués et plusieurs habitations incendiées, forçant les populations à se déplacer vers Mangurujipa, environ 100 km à l’ouest de Butembo. 

Dans la nuit du 25 au 26 décembre 2024, une autre attaque ADF dans les villages de Kodjo, Robinet et Makele, a fait 21 morts et des biens des populations pillés, y compris du bétail. Ces violences ont occasionné des mouvements de populations vers Butembo et Mangolio ; aucune évaluation de ce déplacement de population n’est encore disponible. 

Dans la nuit du 31 décembre, au moins 15 civils ont été tués dans une nouvelle attaque des ADF, dans cinq villages du groupement

Manzya (Masinga, Kisaka, Vupara, Vwirire et Munzambayi). Selon la société civile locale, entre juin et décembre 2024, plus de 150 civils

ont été tués dans la zone de santé de Mangurujipa. Dans les zones de déplacement, ces récentes violences ont amplifié les besoins

humanitaires dans presque tous les secteurs, notamment abris, sécurité alimentaire, protection et services essentiels.

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Mardi 21 janvier 2025 - 13:57