![La prison centrale de Munzenze à Goma [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-03/IMG-20250319-WA0043.jpg?itok=Q9ICtqfb)
Par la Rédaction
La prise de la ville de Goma, le 27 janvier dernier, par les rebelles du M23, a entraîné une évasion massive de la prison centrale de Munzenze, selon un rapport publié ce mercredi par le BCNUDH -Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme-. Le nombre de détenus évadés a été réévalué à 4 767, un chiffre plus précis par rapport aux estimations précédentes qui variaient entre 4 400 et 4 700.
La situation dans cette prison, située dans la ville de Goma, a été chaotique, avec des conséquences tragiques tant pour les détenus que pour la population locale. Le BCNUDH a précisé que, dans le cadre de cette évasion, des violences particulièrement horribles ont été commises. Parmi elles, au moins 164 femmes ont été victimes de viols perpétrés par des détenus masculins.
Ce chiffre a légèrement été réajusté par rapport aux précédentes déclarations, où le Haut-commissariat aux droits de l'homme avait évoqué 165 victimes. Le rapport souligne également une autre tragédie survenue pendant l’évasion : au moins 150 femmes ont perdu la vie dans un incendie qui a ravagé une partie de la prison lors de l'attaque.
La prise de Goma par les forces du M23, soutenues par le Rwanda, s'inscrit dans un contexte de violence intense, qui a secoué la ville. Selon les bilans publiés, plus de 4 000 personnes ont perdu la vie dans les combats et les attaques menées par les rebelles. Les hôpitaux de Goma continuent de faire face à un afflux massif de blessés, certains dans un état critique, tandis que d'autres continuent d’être soignés au fur et à mesure des semaines qui suivent.
Les autorités et les acteurs humanitaires dénoncent l’ampleur des souffrances infligées à la population civile et appellent à une réponse internationale plus ferme, pour mettre fin aux violences et garantir la sécurité des habitants. La situation dans la ville et ses environs demeure tendue, et la nécessité d’une assistance humanitaire urgente est plus pressante que jamais.
Les Nations Unies et les organisations humanitaires continuent de rappeler que la violence à l’encontre des civils, notamment les viols et les meurtres, constitue une violation flagrante des droits humains et des conventions internationales. Les acteurs judiciaires locaux ont confirmé que des enquêtes étaient en cours, pour identifier et poursuivre les responsables de ces atrocités.
Alors que la situation à Goma et dans ses environs reste instable, les appels à la justice et à la responsabilité se multiplient. La Communauté internationale, y compris l’ONU et les pays voisins, est sous pression pour prendre des mesures concrètes visant à protéger les populations civiles et à stopper les exactions commises par les groupes armés, tout en assurant la sécurité et la stabilité dans la région.