
Par la Rédaction
Le Président rwandais Paul Kagame a, récemment, averti ses concitoyens sur des épreuves économiques majeures qui s’annoncent pour son pays. S'exprimant dans le cadre du programme "Kwegera Abaturage", une initiative visant à renforcer la proximité entre le Gouvernement et la population, il a souligné que "la faim, les difficultés économiques et la dure réalité des sanctions vont bientôt frapper très fort."
Dans un ton grave, Kagame a insisté sur la nécessité de se préparer mentalement et physiquement à ces défis, utilisant l’expression swahili "funga mukanda", qui signifie littéralement "serrer sa ceinture"; une manière de prévenir que des restrictions et des sacrifices seront inévitables.
Cette déclaration intervient dans un contexte où le Rwanda fait face à une pression internationale accrue. L'Union européenne et plusieurs autres pays ont imposé des sanctions contre Kigali, accusant son Gouvernement d’avoir envahi la RDC -République démocratique du Congo- et de soutenir le mouvement rebelle du M23-AFC. Ces sanctions visent à isoler économiquement le Rwanda et à restreindre certaines de ses sources de financement.
L’impact de ces mesures commence déjà à se faire ressentir, avec une diminution des aides internationales et des tensions croissantes sur le plan économique. Le Président rwandais semble vouloir préparer son peuple à une période d’austérité, marquée par une possible flambée des prix et une baisse du pouvoir d’achat.
Si certains observateurs estiment que cette sortie de Kagame vise à préparer la population aux conséquences des sanctions, d’autres y voient une tentative de mobiliser les Rwandais autour d’un sentiment de résilience nationale. En mettant en avant les difficultés à venir, il pourrait chercher à renforcer la cohésion interne et à détourner l’attention des critiques internationales.
Quoi qu’il en soit, cette déclaration marque un tournant dans la communication du Président rwandais. Longtemps perçu comme un dirigeant ferme et stratège, il admet aujourd’hui que son pays traverse une période incertaine. La question demeure : comment le Rwanda surmontera-t-il ces défis sans céder à la pression internationale ? Wait and see!