JC Katende sur Kabila et Tshisekedi : "Tous ces gens ont la même logique : ils ne voient pas le Congo comme un pays à développer, mais à piller pour l'enrichissement personnel"

Par Don Benjamin Makolo 

À travers sa tribune habituelle sur le réseau social X, le Coordonnateur national de l'Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme -ASADHO-, Jean Claude Katende, a dévoilé, dimanche 20 avril 2025, son point de vue sur l'actualité qui secoue la RDC -République démocratique du Congo- et la posture des politiciens congolais, qui, d'après sa lecture, n'incarnent pas les valeurs dignes de confiance.

Face à ce qu'il qualifie d'agitation dans le camp de l'ancien Président de la République, Joseph Kabila, Jean Claude Katende ne comprend pas les raisons et s'interroge. «Qu'est-ce qui justifie l'agitation du Président Kabila ? Est-ce que c'est le bien des Congolais qui le préoccupe ? A chacun de répondre à ces questions !», a-t-il écrit sur son compte X.

Face à l'histoire, Jean Claude Katende pense que ce qui agite Joseph Kabila aujourd'hui, c'est l'espoir sur la protection de ses intérêts, qui n'est plus garanti par le régime de Félix Tshisekedi, devenu de plus en plus une menace vive pour Kabila et sa bande. «L'ancien Président a eu 18 ans pour transformer le Congo, mais il ne l'a pas fait. Ce qui le préoccupe, c'est d'avoir à la tête du pays, une femme ou un homme capable de protéger ses intérêts économiques et financiers de plus en plus nombreux à travers notre pays. Au départ, il croyait que Monsieur Tshisekedi allait jouer ce rôle. Fort malheureusement, lui qui croyait rouler les Congolais a été roulé. Le Président Kabila est principalement un homme d'affaires qu'un leader politique motivé par le bien du Congo ou des Congolais. Un seul exemple : voyez comment ils ont géré le contrat chinois, qui était une vraie opportunité pour moderniser le pays. Le Président Tshisekedi est devenu une menace pour la prospérité de ses intérêts économiques et financiers en RDC», a-t-il révélé.

Il estime, par ailleurs, que le manque d'une gouvernance responsable et démocratique n'a pas permis de donner aux Congolais l'occasion d'oublier Kabila. «L'erreur du Président Tshisekedi est de n'avoir pas donné aux Congolais l'occasion d'oublier le Président Kabila, par une gouvernance responsable et démocratique du pays. 7 ans après sa prise de pouvoir, le Congo ressemble à un navire sans direction où la majorité des responsables politiques est préoccupée par l'enrichissement personnel que par le bien du pays», a-t-il insisté.

Se rapportant à la situation du pays, le Coordonnateur national de l'ASADHO -Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme- invite les Congolais à se dépasser de la pensée subjective au profit de l'intérêt supérieur du pays, et ne pas se laisser emporter par les discours séducteurs de tous ceux qui n'ont que les yeux rivés sur le pouvoir et leurs propres intérêts égoïstes. «Les Congolais doivent penser le bien du pays au-delà du Président Kabila et du Président Tshisekedi. Encore plus, au-delà de tous les mouvements rebelles actuellement en action dont M23 et AFC. Tous ces gens ont la même logique: Ils ne voient pas le Congo comme un pays à développer, à moderniser, mais comme un pays à piller pour l'enrichissement personnel. Les gens qui sont capables de tuer tous les Congolais, même en violant les lois du pays ou en créant des rébellions, pour garder le pouvoir ou pour y accéder ne peuvent rien faire de bien pour les Congolais», conclut-il.