![Les forces armées congolaises [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-05/IMG-20250523-WA0003.jpg?itok=7CdxrAkc)
Par la Rédaction
Selon un rapport d’audition parlementaire révélé récemment, plus de 1.000 soldats des FARDC -Forces armées de la République démocratique du Congo- auraient été enrôlés de force dans les rangs de l’AFC/M23. Cette rébellion, active dans l’Est du pays, est soutenue militairement et logistiquement par le Rwanda.
Depuis la percée de l’AFC/M23, des milliers de militaires congolais ont fui les zones de combat, pour se replier vers des territoires encore sous contrôle gouvernemental. Si certains ont été accueillis dans des installations de la Monusco, d’autres auraient été capturés puis intégrés de force à la branche armée de la rébellion, l’ARC -Armée révolutionnaire du Congo-.
Le rapport indique qu’au moins 1.500 soldats FARDC ont été rassemblés au camp militaire de Rumangabo, situé à une trentaine de kilomètres de Goma. Selon des sources sécuritaires, ces militaires auraient été désarmés, "reconditionnés", puis enrôlés dans les rangs rebelles. Plusieurs auraient déjà été envoyés au front, pour combattre leurs anciens camarades d’uniforme.
Le rapport mentionne également le sort de quelque 300 soldats de la Garde républicaine, unité d’élite de l’Armée congolaise, qui auraient été transférés de force au Rwanda. Une information que Kinshasa n’a pas officiellement confirmée, mais qui alimente les inquiétudes croissantes autour de l’ingérence rwandaise dans le conflit.
Sur un autre front, les autorités congolaises affirment avoir capturé une cinquantaine de combattants, dont des présumés membres des Forces de défense rwandaises (RDF). Une centaine de ces prisonniers auraient été déférés devant la justice militaire, tandis qu’une vingtaine attend leur transfert vers la capitale.
En l’espace de deux semaines, près de 1.400 soldats congolais, désarmés et accompagnés de leurs familles, ont été évacués de Goma vers Kinshasa par le CICR -Comité international de la Croix-Rouge-. Ces militaires s’étaient repliés dans une base de la Monusco, après la chute de la ville, tombée fin janvier aux mains des rebelles de l’AFC/M23.