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RDC : l’Armée congolaise rejette les accusations de ciblage des officiers swahiliphones

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Général Sylvain Ekenge, porte-parole de Forces armées de la République démocratique du Congo
Général Sylvain Ekenge, porte-parole de Forces armées de la République démocratique du Congo

Par Serge Mavungu 

Le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo-, a fermement démenti les accusations selon lesquelles certains officiers et généraux issus des régions swahiliphones font l’objet de persécutions ciblées sous le régime Tshisekedi

Prenant la parole lors du traditionnel briefing hebdomadaire animé mardi par le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, le général Ekenge a dénoncé ce qu’il qualifie de "faux débat", instrumentalisé pour semer la division au sein de l’Armée.

Pour appuyer ses propos, il a rappelé que le chef d’état-major général en fonction, le général Jules Banza Mwilambwe, chargé de l’exécution des sanctions disciplinaires, est lui-même originaire de l’espace swahiliphone, tout comme son prédécesseur.

"L’autorité militaire sanctionne individuellement, selon les fautes. Il est réducteur d’affirmer que seuls les officiers swahiliphones sont visés. D’ailleurs, ceux qui procèdent aux arrestations sont également issus de ces régions", a-t-il souligné.

Selon lui, ce discours contribue à fragiliser la cohésion au sein des FARDC et détourne l’opinion des véritables enjeux liés à l’intégrité et à la discipline militaires.

Le général Ekenge a, ensuite, élargi son propos en décrivant ce que représente, à ses yeux, un véritable officier. "Porter l’uniforme ne suffit pas. Être officier, c’est avant tout une posture morale, un état d’esprit au service de la nation", a-t-il insisté.

Citant les vertus attendues d’un chef militaire [courage face à l’adversité, capacité à diriger les hommes au combat, et loyauté sans faille], il a rappelé que l’Armée attend de ses cadres qu’ils incarnent l’exemple, notamment dans les moments de crise.

"Le chemin qui mène à la victoire est étroit, réservé à ceux dont le caractère forge le leadership. L’Armée et la Nation ne pardonnent pas à un officier qui faillit", a-t-il déclaré.

À l’en croire, la volonté actuelle du chef d’état-major Jules Banza Mwilambwe est de restaurer la crédibilité des FARDC, en excluant les éléments indisciplinés qui nuisent à son image.

Dans un contexte sécuritaire tendu, où l’Armée reste en première ligne face aux défis nationaux, ces clarifications visent à maintenir l’unité de la hiérarchie militaire et à recentrer le débat sur l’essentiel : le devoir et l’honneur au service de la République.

Mercredi 4 juin 2025 - 10:15