RDC : les déplacés de l’Est à Kinshasa réclament justice et inclusion dans les processus de paix

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Une représentation des déplacés victimes de la guerre d’agression rwandaise en RDC reçue par Joseph Olenghankoy à Kinshasa [photo d’illustration]
Une représentation des déplacés victimes de la guerre d’agression rwandaise en RDC reçue par Joseph Olenghankoy à Kinshasa [photo d’illustration]

Par la Rédaction 

Installées à Kinshasa après avoir fui les violences dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, les victimes de la guerre d’agression rwandaise menée mar le M23-AFC ont, dans une déclaration parvenue à opinion-info.cd, ce lundi 28 juillet 2025, exprimé leur profonde détresse face à ce qu’elles qualifient de double peine : la barbarie subie d’une part, et, de l'autre, l’oubli prolongé.

Ces déplacés disent avoir tout perdu : des proches, des terres, leurs maisons et leur avenir. Aujourd’hui encore, affirment-ils, ils se sentent exclus des discussions en cours pour ramener la paix dans l’Est du pays. Ni à Doha, ni à Washington, ni dans d’autres cadres de négociation, leur voix n’est prise en compte. Une situation qu’ils jugent profondément injuste.

"Nous avons été violés, tués, dépossédés. Et maintenant, nous sommes ignorés. C’est insupportable", dénonce la déclaration.

Ce groupe de rescapés affirme que l’indifférence des autorités nationales et la passivité de certains partenaires internationaux prolongent la souffrance de milliers de familles. Ils insistent sur l’urgence d’être associés aux efforts en cours, non pas pour des intérêts politiques, mais pour témoigner, revendiquer leurs droits et contribuer à bâtir une paix véritable, fondée sur la justice et la vérité.

Ils s’opposent à toute forme d’amnistie en faveur des auteurs des crimes et appellent à une réponse judiciaire, notamment par la Cour pénale internationale. Ils attendent également des Nations Unies et de l’Union Africaine une application rigoureuse des engagements pris en matière de paix et de protection des civils.

Tout en exprimant leur soutien aux efforts du Président Félix Tshisekedi pour restaurer la paix, ces déplacés demandent à être reconnus non comme de simples victimes silencieuses, mais comme des acteurs à part entière du processus de reconstruction nationale.

"Le peuple de l’Est est blessé, mais pas vaincu. Il est oublié, mais garde l’espoir. Exilé dans son propre pays, il refuse de se taire", conclut le document.

Lundi 28 juillet 2025 - 15:49