
Par Gloire Balolage
Une nouvelle attaque meurtrière attribuée aux rebelles des ADF, affiliés au groupe État islamique, a coûté la vie à au moins neuf civils dimanche 17 août dans l’est de la République démocratique du Congo. Les faits se sont déroulés à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Selon des sources sanitaires et administratives locales, les assaillants ont fait irruption dans le quartier Mbimbi, où plusieurs civils ont été abattus dans leurs domiciles. D'autres corps ont été retrouvés calcinés à la suite de l’incendie volontaire de leurs maisons. La société civile locale fait état d'au moins une vingtaine d’habitations incendiées lors de cette attaque.
Les dépouilles des victimes ont été transportées à l’hôpital d’Oicha, situé à une quinzaine de kilomètres au nord de Beni. L’armée congolaise, qui a vivement condamné cette incursion, attribue cette violence à une tentative des ADF de « désorienter » les FARDC, actuellement engagées dans des opérations militaires contre ce groupe armé. Selon les autorités militaires, les ADF chercheraient à se venger de la pression exercée sur eux en s’en prenant à la population civile.
Ce nouveau massacre intervient dans un contexte de recrudescence des violences dans la région. Récemment, des attaques attribuées aux ADF ont fait des dizaines de morts, notamment dans le territoire voisin de Lubero, où plus de 70 corps ont été découverts dans une église protestante début février, selon des sources locales et l'organisation catholique Aid to the Church in Need. La semaine dernière, au moins 47 personnes avaient été tuées par les ADF dans le même territoire, selon un bilan actualisé des autorités locales.