![Le journaliste Miraji Nurdin [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-09/IMG-20250914-WA0101.jpg?itok=CF5igTti)
Par Prosper Buhuru
L’OLPA -Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique- a pris acte de la libération de Miraji Nurdin, journaliste à la radio Kalembelembe (RAKA FM) et au média en ligne sautiyawahamiaji.net, survenue le 12 septembre 2025, après 24 heures de détention au cachot de la police nationale congolaise de Fizi.
D’après l’organisation, cette libération ne doit cependant pas occulter les conditions de l’arrestation du journaliste, interpellé le 11 septembre 2025, alors qu’il répondait à une invitation pour une interview. Pris dans ce qui s’est révélé être un guet-apens, il a été interrogé par un officier des renseignements de la police, qui l’accusait d’incitation à la haine ethnique.
L’accusation faisait suite à la publication, le 10 septembre 2025, d’un article intitulé "Le village Katondje érigé en localité". Le journaliste y rapportait une décision du chef de groupement de Basikalangwa, sur recommandation de la Commission consultative des conflits coutumiers. Une information jugée non officielle par certaines autorités locales, qui craignaient des tensions entre les communautés de Katondje et de Basikikela.
Tout en saluant la libération rapide de Miraji Nurdin, OLPA dénonce la procédure cavalière qui a conduit à son interpellation. L’organisation rappelle que de telles pratiques portent atteinte à la liberté de la presse, garantie par la Constitution congolaise et par les instruments internationaux relatifs aux droits humains. Elle exhorte enfin les autorités locales à privilégier le dialogue et la transparence plutôt que l’intimidation des journalistes.