Affaire Bujakera : Devant l'ambassade de la RDC en France, Marwane Ben Yahmed, Directeur de publication de Jeune Afrique, entre espoirs et inquiétudes dans l'attente du verdict le 20 mars 

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Par Bijou NDJODJI BATEKO

Ce vendredi, des journalistes de différents médias internationaux, dont ceux de Jeune Afrique, avec, en tête, Marwane Ben Yahmed, Directeur de publication du magazine panafricain franco-tunisien, se sont mobilisés devant l'ambassade de la RDC -République démocratique du Congo- en France, pour exprimer leur soutien au journaliste Stanis Bujakera.

Dans sa prise de parole, Marwane Ben Yahmed a remercié tous les chevaliers de la plume qui ont rehaussé de leur présence cette manifestation, avant d'exprimer ses espoirs mêlés des inquiétudes quant au verdict attendu dans le procès Bujakera.

"Merci à tous d'être venus nombreux, pour exprimer votre soutien à Stanis, notre ami et collègue, qui est incarcéré depuis le 08 septembre, plus de 6 mois ; 6 mois de trop, loin de ses proches, loin de sa famille, loin de ses enfants. Nous attendons le prononcé du verdict d'ici le 20 mars. On garde espoir, mais je ne cache pas que nous sommes inquiets... On a évidemment espoir que le droit sera dit, que la justice sera rendue de manière équitable. Et effectivement, nous sommes inquiets.", a déclaré le Directeur de publication de Jeune Afrique.

Le fils biologique de Béchir Ben Yahmed, fondateur du magazine panafricain franco-tunisien, révèle les raisons de leurs inquiétudes.

"Nous sommes inquiets, parce que depuis le début, comme on a vu, la procédure est inique, son incarcération, son arrestation, toutes ses demandes de remise en liberté provisoire ont été refusées. La peine requise par le Ministère public est juste stupéfiante, 20 ans", déplore Marwane Ben Yahmed.

L'occasion a été pour le Directeur de publication de Jeune Afrique de relever la portée de cette manifestation devant l'ambassade de la RDC en France.

"C'est important que nous soyons là aujourd'hui. C'est important pour lui [Stanis Bujakera], parce qu'il suit, qu'on est à ses côtés et qu'on le sera toujours. C'est important pour les autorités congolaises, pour qu'elles sachent qu'on ne lâchera rien, Stanis lui-même ne lâche rien. Il fait preuve d'une dignité, d'une résilience surprenante et très intéressante, parce qu'il ne se laisse pas faire. Il se bat comme un lion pendant les audiences. Il trouve même des moyens de faire preuve d'humour, pour étriller ses accusateurs lors des audiences. C'est important qu'on soit là pour lui, on est fiers de lui. C'est ce qu'il a toujours été comme journaliste, qu'il demeure plus que jamais", a indiqué Marwane Ben Yahmed, avec considération à Stanis Bujakera, correspondant à Jeune Afrique.

Pour rappel, Stanis Bujakera a été arrêté le 08 septembre 2023, pour un article dont il n'a jamais été l'auteur, publié dans le magazine Jeune Afrique.

Malgré que sans preuve, car l'Administrateur de l'ANR -Agence nationale des Renseignements- avait reconnu l'originalité du sceau et l'authenticité de la signature sur le document incriminé, l'OMP -Officier du Ministère public- a requis 20 ans de servitude pénale principale contre Stanis Bujakera, notamment pour faux en écriture, usage de faux, propagation de faux bruits.

Sauf imprévu ou changement de dernière minute, le prononcé du verdict est attendu le 20 mars 2024.

Vendredi 15 mars 2024 - 16:24