
Par Fadi Lendo
Le candidat malheureux à la présidentielle de 2023, le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege et le parti politique de l'opposition ECIDE de Martin Fayulu s'opposent à la récente réhabilitation de la peine de mort en République Démocratique du Congo.
Pour le secrétaire général de l'ECIDE, Devos Kitoko, la réhabilitation de la peine de mort dans un pays où la justice est réputée malade et le gouvernant fabriqué à l'aide des machines à voter, est une institutionalisation des assassinats et homicides volontaires.
"On n' équipe pas un malade mental d'un fusil d'assaut", a-t-il dit.
De son côté, qualifiant de populiste la décision du gouvernement congolais, Denis Mukwege a indiqué que la levée du moratoire sur l'exécution de la peine de mort est inconstitutionnelle, et illustre une dérive autoritaire et un recul inquiétant du système de protection national des droits humains.
Pour rappel, le gouvernement congolais a opté de lever le moratoire sur l'exécution de la peine de mort, entré en vigueur depuis 2003, pour débarrasser l'Armée congolaise des traîtres, mettre fin au banditisme urbain, notamment le "Kuluna" et les actes de terrorisme.