
Par Stentor
La levée du moratoire sur la peine de mort en RDC -République démocratique du Congo- continue de faire couler beaucoup d'encre et de salive. Exceptée la majorité au pouvoir, plusieurs couches sociales n'accordent pas du crédit à cette décision. Ce lundi 18 mars, Martin Fayulu Madidi, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2023, affirme que cette décision menace les résistants et les opposants politiques, en les exposant à des règlements de compte.
"La levée du moratoire sur la peine de mort en RDC, par un régime qui bafoue la Constitution et les lois, ainsi que les libertés et droits humains, n'est pas étonnante. Dans un climat d'injustice généralisée, cette décision menace les résistants/opposants politiques, en les exposant à des règlements de compte, utilisant le concept flou de traître. La volonté affirmée du régime de consolider sa dictature est désormais claire.", peut-on lire sur le compte X de Martin Fayulu, président de l'ECIDé -Engagement pour la Citoyenneté et le Développement.
L'opinion de ce cacique de l'opposition vient juste après celle du Cardinal Fridolin Ambongo, qui craint les règlements des comptes sur le plan politique, alors qu'à l'en croire, les grands traîtres sont au pouvoir.
"C'est un pas en arrière. Je ne trouve pas qu'un gouvernement responsable puisse lever une telle option, pour punir des gens qu'on appellerait des traîtres. Les grands traîtres sont au pouvoir, car ils n'assument pas le rôle pour lequel ils ont reçu les charges.", a signalé le Cardinal.
En RDC, la peine de mort sera désormais exécutée après toute condamnation judiciaire concernant les griefs ci-après : association des malfaiteurs, trahison, espionnage, participation à des bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre l’humanité, complot militaire, rébellion, etc.