![Marcel Malanga lors de l'audience à Ndolo. [Photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2024-06/IMG-20240608-WA0031.jpg?itok=Ut2Y_4fO)
Par Gratis Makabi
L'audience publique du Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe siégeant en matière répressive au premier degré, s'est tenue, le vendredi 07 juin 2024, à la prison militaire de Ndolo, sur l'affaire du coup d'État raté en RDC -République démocratique du Congo-.
Une cinquantaine de prévenus étaient à la barre, dont Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, chef des assaillants. Ce dernier a été tué le dimanche 19 mai, soit le jour de la tentative du coup d'État.
D'après Richard Bondo, avocat d'un prévenu américain, les charges mises sur le dos de son client sont très lourdes, mais ce n'est pas le moment de demander l'extradition.
"Les charges ont été énumérées par le président du Tribunal. Le mien [mon client] comme les deux autres américains ont 6 préventions. Je ne vois pas l'opportunité de parler de l'extradition maintenant. Je vois qu'il faut laisser que nous assistions d'abord, et il y a lieu de faire confiance à tous ces brillants avocats qui assistent les prévenus. Mais nous allons aussi nous réunir pendant les séances de travail que nous aurons. Maintenant c'est un peu précoce que je vous dise voilà comme ils sont poursuivis de ceci. L'évolution de l'instruction est cela. Donnons le temps au temps", a-t-il déclaré.
Au total 51 prévenus se sont présentés. Deux sont déclarés morts, dont Christian Malanga. Il y avait 3 américains, 1 britannique, et une quarantaine de Congolais. Ces prévenus sont accusés d'Attentat, de Terrorisme, de la Détention illégale d'arme et Munitions de guerre, de la Tentative d'assassinat, de l'Association des malfaiteurs, de Meurtre, et de Financement du terrorisme.
Ces assaillants sont reprochés d'avoir commis plusieurs actes de violence à l'endroit de trois policiers, à Delvaux, le même dimanche 19 mai 2024. Ils ont arraché les armes à feu de ces policiers, ils ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe, ils ont assiégé le Palais de la Nation, saboté les symboles de souveraineté, en enlevant le drapeau de la RDC pour mettre celui du New Zaïre, et ils ont déclaré la fin du pouvoir de Félix Tshisekedi.
Le ministère public la peine de mort contre eux tous, soit la peine la plus lourde, pour le grief de l'Association des malfaiteurs, mais aussi pour avoir tué Kévin Tamba et deux policiers de Vital Kamerhe. La prochaine audience aura lieu le vendredi 14 juin prochain.