Par Gratis Makabi
Le parti PISTE pour l'émergence est monté au créneau pour condamner le transfert de son président, Seth Kikuni Masudi, à la prison centrale de Makala, après avoir subi 27 jours de détention dans les locaux de l'ANR -Agence Nationale de Renseignements-.
D'après ce parti politique, c'est une vague de répression orchestrée par le régime actuel, pour intimider les opposants. Toutefois, cette formation politique exige la libération immédiate et sans condition de son leader.
"Cet homme politique est une nouvelle fois victime de la répression aveugle du régime, notre camarade est maintenant soumis aux conditions inhumaines de la prison de Makala. Cette escalade de la violence politique vise à intimider tous ceux qui osent s'opposer à ce pouvoir despotique. Nous ne nous laisserons pas intimider et exigeons la libération immédiate et sans condition du président Seth KIKUNI MASUDI, ainsi que la fin de cette chasse aux sorcières", indique un communiqué de presse.
Le parti PISTE appelle, en outre, la Communauté internationale à se joindre à son combat, pour la libération des prisonniers politiques et pour que justice soit rendue aux victimes des violences policières. "Le silence est complice. L'indifférence est une trahison", ajoute-t-il.
Pour rappel, l'épouse de Seth Kikuni a sollicité l'appui de l'ONG "la Voix des Sans voix", pour obtenir la libération de son mari, arrêté depuis lundi 02 septembre dernier, dans son bureau. Elle a révélé que son mari venait de subir une opération, et qu'il devait passer au contrôle des médecins. "Je ne sais pas dans quelles conditions il se trouve. Qu'est-ce qu'il mange?", s'était-elle interrogée.
Quelques jours plus tard, l'ancien député national, André-Claudel Lubaya, est sorti de son silence pour déplorer le dépassement du délai légal de 48 heures de détention, 10 jours après l'arrestation de l'opposant Seth Kikuni, par les agents de l'ANR. Dans une publication faite sur son compte X (ex- Twitter), il a fait savoir que Seth Kikuni continuait à être maintenu en détention préventive, sans qu'aucune accusation formelle ne soit portée contre lui; et cela constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux protégés par la Constitution de la RDC et les traités internationaux sur les droits de I'homme.