Par Prosper Buhuru
La Première Dame de la République démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, a rencontré, ce jeudi 13 novembre 2025, le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, afin de plaider en faveur de la liberté provisoire de 269 femmes victimes de viol lors de la tentative d’évasion survenue à la prison centrale de Makala dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024.
Cette initiative, inscrite dans le cadre de son engagement pour la dignité et la protection de la femme congolaise à travers la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi (FDNT), fait suite à des échanges tenus en mai 2024 entre son cabinet et une délégation du Parlement européen. Cette dernière avait sollicité l’implication personnelle de la Première Dame dans le suivi de ce dossier sensible.
Soucieuse du bien-être et de la justice pour ces femmes, Denise Nyakeru a rappelé qu’elles "ne doivent pas être condamnées une seconde fois par la détention". Elle a aussi proposé l’organisation de cliniques mobiles au Pavillon 9, réservé aux femmes, afin d’assurer une prise en charge médicale et psychologique adéquate.
La Première Dame a, par ailleurs, insisté sur la séparation effective des centres de détention pour femmes, hommes et mineurs à travers le pays, estimant qu’une telle mesure permettrait de prévenir de nouveaux drames et de garantir des conditions carcérales plus humaines.
En réponse, le ministre d’État Guillaume Ngefa a salué la démarche humanitaire et constructive de la Première Dame, tout en exprimant sa disponibilité à travailler en synergie avec la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi pour améliorer les conditions de détention en RDC. Il a aussi informé son interlocutrice que 58 auteurs identifiés des violences commises à Makala avaient déjà été condamnés à 20 ans de prison.
Cette rencontre marque une nouvelle étape dans le plaidoyer de la Première Dame en faveur des droits et de la dignité des femmes en détention, dans un contexte où la justice et l’humanité doivent aller de pair.