Mandat congolais à la présidence de la CIRGL : le Front Citoyen met en avant les conditions d’une stabilité durable

Par Prosper Buhuru 

Le Front Citoyen a réagi, ce lundi 17 novembre 2025, à la prise de fonction du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Si le mouvement salue l’importance stratégique de ce mandat de deux ans, il exprime toutefois de "profondes préoccupations" quant à sa portée réelle dans un contexte régional jugé fragile.

Dans son communiqué, le Front Citoyen rappelle que la CIRGL a pour mission centrale de promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité politique et la coopération régionale. À ce titre, elle constitue un instrument clé pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles et soutenir le développement durable dans l’ensemble de la région.

Cependant, selon le mouvement citoyen, la République démocratique du Congo évolue aujourd’hui dans un environnement diplomatique "fragilisé", marqué par des tensions persistantes avec certains États voisins et membres de la CIRGL. Une situation qui, redoute-t-il, pourrait limiter l’efficacité du mandat congolais et, dans le pire des cas, "renforcer des divisions déjà existantes", si une approche inclusive et concertée n’est pas privilégiée.

Le Front Citoyen pointe également la persistance des crises sécuritaires et politiques internes, particulièrement à l’Est du pays, ainsi que des décisions politiques "contestées", lesquelles nourrissent ses interrogations sur la capacité du Président Tshisekedi à transformer cette présidence en "véritable levier de stabilité régionale".

Pour le mouvement, les enjeux de la région des Grands Lacs appellent une vision commune, partagée par l’ensemble des dirigeants. Seule une coopération sincère, fondée sur la transparence, le respect mutuel et la responsabilité collective, peut, selon lui, ouvrir la voie à une réconciliation durable et à la prospérité sous-régionale.

Le Front Citoyen conclut en appelant les États membres à privilégier l’engagement collectif plutôt que les ambitions nationales, estimant que la stabilité de la région dépend d’une volonté politique coordonnée et d’actions concrètes.