RDC : vers une meilleure coordination des efforts à travers un plan stratégique national visant à sensibiliser la population sur la prévention du cancer du col de l’utérus

Par Serge Mavungu

Dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l’utérus, une avancée majeure a été réalisée en République démocratique du Congo (RDC) avec l’organisation d’un atelier multisectoriel dédié à l’élaboration d’un plan stratégique national de communication. Ces travaux réunissant des experts issus du ministère de la Santé, du ministère de la Communication, ainsi que du ministère du Genre et de la Famille ont eu à Kinsatu, dans la province du Kongo central.

Selon Raoul Kamanda, Directeur du Programme National de Communication pour la Promotion de la Santé, structure qui a appuyé techniquement ledit atelier, financé par 

l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette rencontre constitue une étape cruciale pouréradiquer ce fléau qui affecte particulièrement les femmes congolaises. Il souligne que la réunion a permis de rassembler différentes parties prenantes pour concevoir une approche cohérente et adaptée au contexte local.

"Le cancer du col de l’utérus demeure un défi majeur de santé publique en RDC, avec un taux de mortalité encore trop élevé" rappelle Raoul Kamanda. 

" Notre démarche vise à renforcer la prévention, améliorer le dépistage, le diagnostic, ainsi que le suivi et le traitement des patientes. Il s’agit d’harmoniser les efforts à tous les niveaux du système de santé pour obtenir des résultats tangibles",a-t-il indiqué.

Les échanges entre experts ont ainsi conduit à la définition d’une stratégie de communication multisectorielle prenant en compte les réalités culturelles et sociales propres à la RDC. 

"Nous avons insisté sur l’importance de la sensibilisation communautaire et sur l’accès élargi aux services de dépistage et de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), facteur principal du cancer ", explique le Directeur du PNCPS Raoul Kamanda. Il ajoute que la formation continue du personnel médical a également été un point essentiel de la réflexion.

Une attention particulière a été portée à la définition des cibles prioritaires. 

"Nous avons identifié les femmes âgées de 25 à 69 ans, les filles de 9 à 14 ans, ainsi que les communautés rurales éloignées comme groupes à cibler en priorité " précise Raoul ,Kamanda. 

"Ces populations sont souvent les plus vulnérables et les moins informées sur les moyens de prévention."

Le plan stratégique comprend par ailleurs la mise en œuvre de campagnes d’information et de sensibilisation adaptées. " Il est crucial de délivrer des messages clairs sur la prévention du cancer du col de l’utérus, la vaccination contre le HPV et l’importance du dépistage régulier ", insiste le Directeur. Selon lui, cette communication ciblée permettra d’améliorer la couverture et l’impact des actions sanitaires.

Raoul Kamanda se montre confiant quant aux perspectives ouvertes par cet atelier : "Nous avons posé aujourd’hui les bases d’une réponse coordonnée et efficace. La collaboration entre les ministères, les partenaires et les communautés locales sera déterminante pour sauver des vies et réduire la charge de ce cancer au sein de notre pays."