Par Gloire Balolage
Le bilan de l’attaque menée dans la nuit du vendredi à ce samedi 15 novembre 2025 par les rebelles ADF dans le groupement Manzia, en territoire de Lubero au Nord-Kivu, a été revu à la hausse. D’abord évalué à une vingtaine de morts, il s’établit désormais à 27 victimes, selon plusieurs sources locales. Les autorités précisent toutefois que ce décompte reste provisoire et pourrait encore évoluer au fil des heures.
L’assaut, particulièrement violent, a ciblé le chef-lieu du groupement, où les assaillants ont pris pour cible le centre de santé local après l’avoir minutieusement pillé. La majorité des victimes étaient des patients qui se trouvaient dans les salles d’hospitalisation au moment de l’attaque. Les rebelles ont ensuite incendié le bloc opératoire et les chambres, piégeant plusieurs malades à l’intérieur.
L’attaque ne s’est pas limitée au centre de santé. Les rebelles, arrivés depuis la zone de Maeba, ont étendu leur raid aux quartiers de Makuta et Mabiango, où plusieurs maisons ont été incendiées. Cinq autres personnes y auraient péri, aggravant le décompte macabre.
Selon les autorités locales, plusieurs villages du groupement ont été frappés, et des habitants restent introuvables. « Des familles entières se dispersent dans la brousse. Les pillages ont été massifs et la situation humanitaire est très préoccupante », ajoute le chef coutumier.
Cette offensive survient moins d’une semaine après une autre attaque dans la même entité, près de Mayba, où trois civils avaient été exécutés. Les actes de violence à répétition ont paralysé toutes les activités, provoquant un exode des populations vers des zones jugées plus sûres.
Le secteur de l’éducation n’est pas épargné : les écoles sont fermées depuis l’aube de cette nouvelle flambée d’insécurité.