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Politique : Nouvel Élan monte au créneau pour défendre Adolphe Muzito face aux accusations de tribalisme

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Le SG de Nouvel Elan, Blanchard Mongomba, lors d'un meeting organisé à Kinshasa
Le SG de Nouvel Elan, Blanchard Mongomba, lors d'un meeting organisé à Kinshasa

Par Patrick Kitoko 

Le parti Nouvel Élan a tenu, le week-end, une matinée politique à forte affluence, destinée à répondre aux accusations de tribalisme visant son initiateur, Adolphe Muzito, actuel Vice-Premier ministre en charge du Budget. Devant plusieurs milliers de militants rassemblés, le secrétaire général du parti, Blanchard Mongomba, a vigoureusement rejeté ces allégations qu’il qualifie de « mensongères et malveillantes ».

 

Réplique chiffrée aux accusations

Au cœur de son intervention, Blanchard Mongomba a présenté les documents officiels relatifs à la composition du cabinet de la Vice-Primature du Budget. Selon lui, les chiffres avancés par certains critiques, faisant état de 500 nominations partisanes, relèvent de la pure intoxication.

“ L’arrêté ne prévoit pas 500 membres au cabinet, mais bien 150, dont 45 pour le vice-ministre du Budget, conformément aux textes légaux ”, a-t-il affirmé.

S’agissant des accusations de tribalisme, le secrétaire général a aussi précisé que l’administration du ministère du Budget compte 34 directeurs. 

“ Un seul est originaire de la même province que le VPM Adolphe Muzito. Où est donc le tribalisme ? ”, s’est-il interrogé.

Il a, par la même occasion, rappelé que ni le secrétaire général, et encore moins le secrétaire général adjoint du parti Nouvel sont originaires de la même province que leur leader. Au cabinet du ministère du Budget, les directions clés sont tenues respectivement par des ressortissants de l’Équateur et de la Tshopo.

 

Un rappel de l’idéologie nationaliste

Blanchard Mongomba a replacé la polémique dans le contexte de l’engagement politique d’Adolphe Muzito. Selon lui, l’ancien Premier ministre fait partie des hommes politiques qui défendent le plus fermement l’intégrité territoriale de la RDC face aux menaces persistantes dans l’Est du pays.

Il a expliqué que c’est dans cette logique patriotique qu’Adolphe Muzito avait accepté de participer aux consultations menées par le Président Félix Tshisekedi, consultations ayant abouti à sa nomination au sein du Gouvernement Suminwa II.

“ Les idées de notre leader convergent avec celles du Président Félix Tshisekedi et de la Première ministre Judith Suminwa, notamment sur la défense de la nation et l’amélioration des conditions sociales des Congolais”, a rappelé Mongomba.

 

Démonstration de force et mise en garde

La matinée politique s’est aussi transformée en démonstration de force, les militants réaffirmant leur détermination à défendre leurs dirigeants « jusqu’au sacrifice suprême ». Pour Blanchard Mongomba, les attaques contre Adolphe Muzito viseraient en réalité, indirectement, le chef de l’État et ses alliés au sein du gouvernement.

“ Trop, c’est trop ! Nous ne laisserons pas ceux qui cherchent à ternir l’image du Président de la République et des hommes d’État qui l’accompagnent saboter le Congo ”, a-t-il prévenu.

Le secrétaire général du parti a, par ailleurs, exhorté les professionnels des médias à redoubler de vigilance et à exiger des preuves avant de relayer des accusations susceptibles de nuire à la réputation de personnalités publiques. Le silence de Nouvel Élan jusqu’ici, a-t-il insisté, ne doit pas être interprété comme un aveu de faiblesse.

 

Un message de fermeté

Par cette sortie publique, Nouvel Élan entend rappeler que son leadership reste soudé et déterminé à défendre sa vision politique face à ce qu’il qualifie de « campagne de désinformation ». Reste à savoir si cette mise au point suffira à mettre fin à une polémique qui, depuis plusieurs jours, alimente les débats sur la scène politique congolaise.

Lundi 17 novembre 2025 - 17:20