
Par Fadi Lendo
L'Amnesty international Belgique a, à travers une communication de ce mercredi 9 octobre, déclaré avoir constaté une forte augmentation du nombre de condamnations à mort, prononcées par des tribunaux militaires depuis le mois de mars 2024.
Cette organisation déplore, cependant, l'accroissement du risque d'exécutions motivées par des condamnations politiques.
"Au total, la RDC compte actuellement au moins huit-cent personnes condamnées à mort", écrit cette structure internationale qui défend les droits humains.
Pour l'Amnesty international Belgique, la RDC utilise des tribunaux militaires pour juger des civils, en violation des lois et normes internationales et régionales en matière de droits humains.
"Les tribunaux militaires ont pour seul objet de connaître des infractions d'une nature purement militaire commises par le personnel militaire", souligne-t-elle.
Pour rappel, la RDC a, depuis le 13 mars 2024, annoncé la reprise des exécutions pour une série de crimes, y compris des actes de terrorisme ou de criminalité urbaine entraînant la mort.
Le Gouvernement congolais avait également indiqué que cette décision revenait dans le cadre de lutter contre la trahison au sein de l'Armée, surtout, avait-il souligné, en cette période où la RDC est confrontée à une escalade des conflits armés, notamment avec la résurgence des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.