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Poursuites judiciaires contre Joseph Kabila : Seth Kikuni dénonce une dérive autoritaire et un acharnement politique

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L’opposant Seth Kikuni et Joseph Kabila président honoraire de la RDC
L’opposant Seth Kikuni et Joseph Kabila président honoraire de la RDC

Par Prehoub Urprus

Dans une publication sur son compte X, ce jeudi 01 mai 2025, l’opposant congolais Seth Kikuni a vigoureusement réagi aux menaces judiciaires visant l’ancien Président Joseph Kabila. Selon lui, ces démarches s’inscrivent dans une stratégie d’intimidation politique, qui fragilise davantage un pays déjà en proie à une crise de gouvernance.

Seth Kikuni rappelle que le statut d’ancien chef d’État confère à Joseph Kabila une immunité juridique conforme aux normes internationales. Pour lui, le titre de "sénateur à vie" est certes honorifique, mais il ne devrait en aucun cas servir de prétexte à des poursuites judiciaires qu’il qualifie d’"arbitraires".

"Si un ancien Premier ministre comme Matata Ponyo n’a jamais été jugé, il est inconcevable qu’un ancien Président le soit", affirme-t-il, dénonçant une logique d’acharnement ciblant l’opposition.

L’opposant Kikuni met en garde contre les conséquences politiques d’un tel climat de répression. Il souligne que, dans la même semaine, deux figures majeures du Katanga, à savoir, Joseph Kabila et Moïse Katumbi, ont été visées, l’un par des menaces judiciaires, l’autre par une perquisition illégale. Ce qu’il perçoit comme une volonté délibérée d’attiser les tensions régionales.

Il en appelle à la "maturité politique" de figures comme Sama Lukonde et Vital Kamerhe, afin qu’ils dissuadent le Président Tshisekedi de "tomber dans ce piège" aux conséquences potentiellement dévastatrices pour la cohésion nationale.

Faisant écho à une récente interview accordée par Joseph Kabila en Afrique du Sud, Seth Kikuni décrit un contexte où l’État de droit s’effondre, les institutions s’affaiblissent, et les libertés fondamentales sont de plus en plus menacées. Il dénonce une dérive qu’il n’hésite pas à qualifier de "terrorisme d’État".

Pour l’opposant, seule une mobilisation coordonnée de l’opposition et de la société civile peut enrayer cette dynamique inquiétante. "Le péril est réel, et le temps presse", conclut-il, appelant à une prise de conscience collective face à ce qu’il estime être une bascule autoritaire.

Jeudi 1 mai 2025 - 10:32