
Par Prehoub Urprus
Alors que les débats s’enflammaient, ce mercredi 21 mai 2025, à l’Assemblée nationale, autour de la condamnation de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, Vital Kamerhe a calmé le jeu. Le président de la Chambre basse du Parlement a tranché net : "la décision de la Cour constitutionnelle n’a, à ce jour, pas encore été officiellement transmise à l’Assemblée."
Face à la montée des réactions déclenchées par une motion introduite par le député Ngongakoy, Kamerhe a appelé ses collègues à la retenue. Il a précisé qu’aucune discussion ne sera ouverte sur ce sujet, tant que le document ne sera pas formellement réceptionné.
"Restons dans notre rôle. L’arrêt a été rendu, certes, mais nous n’en avons pas encore été saisis. Je n’ai pas connaissance du contenu. Ce n’est donc ni le lieu ni le moment d’en débattre", a-t-il déclaré, invitant les députés à attendre que la procédure suive son cours.
En toile de fond : la condamnation de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo à 10 ans de travaux forcés, récemment prononcée par la Cour constitutionnelle. Une décision qui a suscité l’indignation de plusieurs élus, dénonçant l’absence de demande préalable de levée d’immunité parlementaire.
Mais pour Dieudonné Kamuleta, président de la Cour, la question est tranchée depuis longtemps. Il rappelle que le dossier avait été introduit auprès du Sénat durant la précédente législature, période où Matata Ponyo siégeait encore comme sénateur. À ses yeux, une nouvelle autorisation n’était donc pas requise.
Le dossier reste sensible, et les regards sont désormais tournés vers l’Assemblée. Kamerhe, de son côté, promet de rouvrir le débat une fois l’arrêt formellement notifié.