
Par Patrick Kitoko
Président national du parti politique A.ch -Alliance pour le changement-, Jean-Marc Kabund dit retenir de la dernière sortie médiatique de l'ancien Président de la République, Joseph Kabila, la vulnérabilité du pouvoir dans son aspect temporel.
“En écoutant le discours du Président honoraire Joseph Kabila, une leçon essentielle se dégage: nul n'est fort éternellement. Dans un État véritablement démocratique, le combat pour la démocratie ne devrait jamais être criminalisé, car il est mené non seulement pour honorer les morts, mais aussi pour défendre les vivants et préserver l'avenir des générations à venir”, déclare Jean-Marc Kabund.
Ancien président ad intérim de l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès Social- et, récemment, prisonnier, selon lui, pour ses convictions, Jean-Marc Kabund voudrait que les détenteurs actuels du pouvoir comprennent que leur combat est pour tous les citoyens.
“Évaluer la démocratie à l'aune de ses intérêts personnels constitue une distorsion dangereuse. C'est non seulement politiquement incorrect, mais aussi socialement injuste. On ne peut pas défendre la démocratie uniquement lorsque l'on se trouve du mauvais côté du revolver et tolérer la dictature lorsqu'on est du bon côté du revolver. La démocratie et l'État de droit doivent être fondés sur des principes et des normes reconnus à la fois au niveau national et international”, affirme-t-il.
Pour cet opposant congolais, la nation doit primer par dessus tout.
“Un conseil s'impose dès lors: respectez les règles démocratiques, les lois et les règlements de la République. Préparez-vous, avec responsabilité et humilité, à quitter le pouvoir, car la roue de l'histoire tourne inlassablement, et, comme le dit si bien l'adage, il n'y a rien de nouveau sous le soleil”, conclut-il.