
Par Prosper Buhuru
Une dizaine d'acteurs de la société civile de la République Démocratique du Congo (RDC) ont été assignés en résidence surveillée par les services de sécurité Ethiopiens à Tolip Olympia Hotel d'Addis-Abeba en Ethiopie depuis la matinée de ce samedi 18 février 2023.
Selon l'organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), cette situation est arrivée après que la société civile congolaise qui dénonçait l'agression rwandaise sur le sol congolais à travers le mouvement terroriste du M23, ait tenu un sit-in devant le siège de l'Union Africaine lors du trente-sixième sommet des Chefs d'États membres de l'Union Africaine.
A en croire d'autres sources, ces acteurs de la société civile ont également fustigé des graves violations des droits humains et l'exploitation des ressources naturelles par l'envahisseur.
«PPI trouve anormal que l'Éthiopie, entant que siège des institutions de l'UA, au-lieu de porter la voix du peuple congolais victime depuis plus de deux décennies de la méchanceté du Rwanda et de l'Ouganda, opte plutôt pour l'arrestation des acteurs de la société civile à qui les congolais ont demandé de transmettre leurs cris de détresse aux Chefs d'États et de Gouvernement de l'UA.», lit-on dans le communiqué.
Cette organisation qui milite pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains condamne fermement cette assignation et plaide pour la remise en liberté de ces acteurs de la société civile.
«Eu égard à ce qui précède, PPI demande à l'Union Africaine, l'EAC et la communauté internationale d'exiger à l'Éthiopie la libération sans condition de ces acteurs de la société civile, si non, le peuple congolais va confirmer leur complicité dans les atrocités qu'il subit et en tireront toutes les conséquences qui s'imposent», poursuit le communiqué.
Il sied de préciser que parmi les acteurs de société civile qui sont partis à Addis-Abeba pour hausser la voix des congolais, six sont du Nord-Kivu, six autres de Kinshasa et trois délégués du Sud-Kivu.
Cependant, PPI se réserve le droit de lancer des actions de grande envergure en RDC et partout au monde au cas où leurs compatriotes ne seront pas immédiatement libérés.