
Par Gratis Makabi
Le Bureau de Coordination de la Société civile du Sud Kivu a appris avec étonnement et consternation l'attaque meurtrière survenue à la résidence de l'honorable Vital Kamerhe, vers 4h du matin du dimanche 19 mai 2024.
D'après ces Sud-Kivutiens, I'intention était de porter atteinte à la vie du président de l'UNC, qui a eu la vie sauve après une heure grâce à l'intervention des FARDC.
"Deux policiers commis à la garde de l'honorable Vital Kamerhe ont péri dans cette attaque. Paix à leurs âmes.
Cette attaque frise un complot inouï et savamment orchestré en ce qu'elle a vite été mise en lien avec un prétendu coup d'État opéré au Palais de la Nation, à Kinshasa, par une bande d'hommes armés dont le meneur aurait péri dans la réplique des FARDC. L'on se pose la question comment une vingtaine d'hommes armés pourraient se dérober des postes de sécurité situés non loin de la résidence de l'honorable Vital Kamerhe et se seraient ensuite rendus au Palais de la Nation, sans être inquiétés. L'on note également que cette attaque est survenue après que le Chef de l'Etat ait réuni les membres de l'Union sacrée et demandé qu'elle revoie la liste des candidats au bureau définitif de l'Assemblée nationale, à l'exception du candidat président qui a gagné aux primaires organisées pour cette fin, et après l'échec de consensus entre les sociétaires de I'Union sacrée qui se sont réunis le lendemain de la rencontre avec le Président de la République, soit le samedi 18 mai 2024 , à la veille de l'attaque", indique le communiqué signé par Nene Bintu Iragi.
Le Bureau de Coordination provinciale de la Société civile du Sud Kivu condamne fermement cette attaque qui frise une déstabilisation des institutions de la République et dénonce une hargne contre un élu de la ville de Bukavu, dont on reconnaît n'avoir jamais pris les armes contre la République.
La société civile du Sud Kivu en appelle à l'implication personnelle du Chef de L'État, garant de la Nation et du bon fonctionnement des institutions, pour qu'une lumière soit faite autour de cette attaque, et pour que le plus vite possible l'élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale soit organisée, en vue de permettre la sortie et l'investiture du gouvernement national.
"La situation sécuritaire dans la partie Est de la République suffit pour interpeller les hommes politiques à privilégier les intérêts de la population, en lieu et place des intérêts individuels; car, rien ne justifie pourquoi la sortie du gouvernement et le vote du bureau définitif peuvent prendre plus de 5 mois après les élections. La Nation mérite mieux chers dirigeants et le peuple est fatigué de vos guéguerre indéfinies", a-t-il ajouté.
Pour rappel, le leader du New Zaïre, Christian Malanga, et plusieurs criminels ont été tués par les FARDC et les gardes de Vital Kamerhe. Maurice Malanga et d'autres assaillants ont été arrêtés.