![Les jeunes du centre d'Études pour l'Action Sociale (CEPAS) à Goma [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2024-07/IMG-20240713-WA0052.jpg?itok=VIthCXsq)
Par Gloire Balolage
Le CEPAS -Centre d'Études pour l'Action Sociale- a réuni les jeunes à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, lors de sa troisième session de l'Assemblée citoyenne, le vendredi 12 juillet 2024. L'objectif de cette rencontre était d'aborder des questions cruciales, telles que la sécurité, la justice sociale et la bonne gouvernance en RDC -République démocratique du Congo-.
Au cours des échanges, les jeunes participants ont soulevé des questions essentielles concernant la situation sécuritaire, la justice sociale et la gouvernance, en mettant particulièrement l'accent sur les défis rencontrés dans la partie est du pays, en raison de l'insécurité grandissante des groupes armés, tels que le M23 appuyé par l'Armée rwandaise.
John Anibal, le point focal du CEPAS au Nord-Kivu, a exprimé la nécessité pour les citoyens d'avoir un cadre leur permettant de réfléchir et d'échanger sur les questions qui les concernent. Selon lui, la société civile a du mal à jouer son rôle, en raison d'un manque d'informations et d'espaces propices à la réflexion collective. C'est ainsi qu'ont été mises en place les assemblées citoyennes, abordant des thématiques cruciales telles que la sécurité, dans une région marquée par la violence et l'insécurité.
"Pour nous, c'est un cadre qui va nous permettre, nous, en tant que citoyens, de continuer à réfléchir sur les questions qui nous concernent, parce que nous avons constaté que nous, en tant que société civile, on n'arrive pas à jouer notre rôle, puisque nous ne sommes pas d'abord informés sur un cadre où nous pouvons réfléchir et échanger ensemble, afin de proposer des actions communes. C'est comme ça que nous avons mis en place ces cadres des assemblées citoyennes, et, aujourd'hui, nous avons abordé une question capitale : c'est sur le sécurité. Nous sommes dans une zone où Ilya la violence, il y a plusieurs années que nous sommes en train de vivre dans la guerre, dans l'insécurité", a-t-il dit
Ce dernier a également souligné l'importance du rôle des citoyens dans la promotion de la paix et de la sécurité dans leur communauté. Pour lui, chaque individu doit contribuer au changement, en apportant sa part pour instaurer un environnement sécurisé. Il a ainsi rappelé que, même si l'État reste le premier responsable en matière de sécurité, les citoyens ont un rôle crucial à jouer.
"Et nous devons comprendre que c'est nous les citoyens qui sommes les premiers responsables, pour que nous puissions avoir la paix chez nous. Et c'est comme cela qu'il fallait avoir un cadre comme celui-ci, pour comprendre le rôle de chacun. Nous devons apporter quelque chose pour que les choses changent, pour que nous puissions avoir la sécurité chez nous. Mais le premier responsable, c'est d'abord l'État, puisqu'il y a l'Armée qui doit être dotée des moyens, la Police aussi doit se rassurer qu'elle joue son rôle, qui est de protéger les biens mais aussi les personnes. Mais nous, en tant que citoyens, nous avons aussi un grand rôle, et, demain, nous pouvons espérer à cette sécurité que nous rêvons chaque jour." a-t-il dit
Alors que ces assemblées citoyennes se multiplient à travers le pays, l'objectif ultime est d'organiser une assemblée nationale à Kinshasa, rassemblant ainsi les voix et les idées de tous les citoyens, pour contribuer à l'élaboration des solutions concrètes et durables aux défis rencontrés par la population congolaise.