![19 sujets rwandais interceptés pour avoir tenté d’entrer clandestinement en RDC en mai 2021[photo archive]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2024-10/IMG-20241015-WA0020.jpg?itok=XFyH_0Sj)
Par Prehoub Urprus
Ce qui se passe ces derniers jours à Kitshanga et Burungu, dans le territoire de Masisi, au Nord Kivu, rappelle la stratégie impérialiste aux visées expansionnistes, qui consiste à dépeupler des pans entiers des territoires occupés, pour les repeupler par d'autres peuples. Cette stratégie a également été appliquée dans le territoire de Nyiragongo, où des Rwandais ont occupé les habitations des déplacés Congolais, dans les groupements de Kibumba et Buhumba. Fort malheureusement, du côté de la Communauté internationale, c'est l'indifférence totale. Une indifférence qui frise la complicité, selon plusieurs analystes.
Le conseil local de la jeunesse de la chefferie des Bashali, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, alerte sur l’occupation illégale des maisons d’habitation des déplacés internes par des sujets inconnus «d’origine rwandaise», précisément dans les localités de Kitshanga et Burungu.
«Il y a des gens non identifiés qui viennent au compte de l’ennemi (M23-AFC), pour s’installer dans le milieu. Au-moins cinq camions remplis des jeunes femmes et enfants étaient venus la semaine dernière. On ne sait pas leur ambition et ça nous met dans une situation d’inquiétude», a indiqué le président de cette structure juvénile, lors d’une interview accordée à Opinion-info.cd ce mardi 15 octobre 2024.
Élisée Nyanguba rappelle que plusieurs familles de ces agglomérations ont été contraintes de se déplacer aux alentours de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, fuyant les affres des rebelles de la coalition M23-AFC soutenue par le Rwanda.
«Les maisons qui ont été abandonnées par les déplacés sont en train d’être occupées par ces gens là, qui sont en train de venir. Un jeu de l’ennemi qu’on ne peut pas toujours soutenir d’une façon ou d’une autre», a-t-il dénoncé.
Avant d’ajouter: «Notre plus grande recommandation, c’est de demander au Gouvernement congolais de rétablir la sécurité, pour que tout le monde se sente à l’aise. Que ceux qui sont dans des camps des déplacés regagnent leurs milieux naturels, afin de continuer avec leurs activités de routine.»
Il importe de rappeler que cette situation a été également vécue dans le territoire de Nyiragongo, où des citoyens rwandais ont occupé les domiciles des déplacés dans les groupement de Kibumba et Buhumba. Ces étrangers ont même entrepris des activités agricoles dans les champs des autochtones, exportant, en outre, les produits vivries vers le pays agresseur du Congo-Kinshasa.